Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/26

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les eaux de l’Adda, et avec elles la fertilité dans les campagnes et l’abondance dans la ville, par le commerce du Pô et de la mer.

Léonard eut bien d’autres difficultés à vaincre en faisant ce canal, que celles qu’on avoit rencontrées en travaillant à l’ancien canal qui porte les eaux du Tesin de l’autre côté de la ville, et qui avoit été fait deux cents ans auparavant, du temps de la République ; mais malgré tous les obstacles, il trouva moyen de faire monter et descendre des bateaux par-dessus les montagnes et dans les vallées.

Pour exécuter son dessein, Léonard s’étoit retiré à Vaverola, où messieurs Melzi avoient une maison ; il y avoit passé quelques années occupé de l’étude de la philosophie et des mathématiques, et il s’étoit fort appliqué aux parties qui pouvoient lui donner des lumières sur l’ouvrage qu’il entreprenoit. À l’étude de la philosophie, il joignit les recherches de l’antiquité et de l’histoire : en l’étudiant il remarqua comment les Pto-