Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/105

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nature, mieux connue, nous aura donné la clef de toutes les énigmes du passé, en même temps qu’elle nous aura découvert de nouvelles sources de prodiges devant lesquels pâliront tous les étonnements de l’époque actuelle. Un jour viendra où l’on aura peine à concevoir que l’homme ait jamais pu croire à ce merveilleux ridicule, à ce surnaturel grotesque qui ont défiguré jusqu’ici l’idée de Dieu, celle de l’homme et celle de la nature.

Le véritable merveilleux, c’est la réalité telle que la science la découvre chaque jour. Si la science ne date que d’hier, l’humanité a devant elle des siècles à l’infini.

Il est douteux cependant que nous arrivions jamais à pénétrer l’essence divine. Ceux qui ont cherché à la définir n’ont abouti qu’à l’incohérent et à l’absurde ; ceux qui ont prétendu parler au nom de la Divinité n’ont fait que lui prêter leurs propres imaginations, les imperfections de l’homme et jusqu’à ses vices. En fait de théologie, le plus sage et le plus sûr est de se taire. Un silence timide et recueilli est la seule attitude qui nous convienne en face de l’idée de Dieu. Ce qu’il est — nous ne pourrions le