Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/25

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trine douze épées nues, avec assez de force pour que plusieurs aient plié sous l’effort. Entre autres l’épée du marquis de la Tour-du-Pin, brigadier des armées du roi, qui en fit tâter la pointe aiguë à M. de La Condamine. À dix heures, on enlève les clous des mains. (La Condamine en a conservé un.) À dix heures douze minutes, on relève la croix, où Françoise n’est plus clouée que par les pieds, ce qui n’empêche pas de mettre la croix presque debout contre la muraille. On lui fait alors une blessure au côté, avec une lance qui pénètre de trois lignes environ. À dix heures trente-cinq minutes, on ôte les clous des pieds et La Condamine prête son concours à cette opération. M. Figuier, dans son livre sur le merveilleux, dit de ces faits extraordinaires : « Ceux qui se sont passés en présence d’un public nombreux, qui ont même été établis juridiquement, ne peuvent être révoqués en doute. » (Tome I, page 397.)

Cette scène du crucifiement, rien ne serait plus facile que de la renouveler à l’aide des sujets hystériques de nos hôpitaux. Si on ne le fait pas, c’est purement par scrupule professionnel et par prudence, à cause des complications