Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/26

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possibles. Mais dans les Indes, où règne une exaltation religieuse auprès de laquelle celle de nos extatiques chrétiens est insignifiante, on voit tous les jours des scènes encore plus extraordinaires. Les prêtres indiens se font suspendre par des crampons de fer entrés dans leurs chairs, supplice bien plus affreux que celui de la croix. Ils restent ainsi des journées entières jusqu’à ce qu’ils tombent dans un état de catalepsie présentant toutes les apparences de la mort. On les enterre alors avec pompe ; puis, après un certain délai, qui est parfois de plusieurs jours, on ouvre leurs tombeaux, et ils reviennent à la vie.

On sait qu’il est souvent difficile de distinguer l’état de léthargie ou de catalepsie de celui de la mort véritable. Monseigneur Donnet, archevêque de Bordeaux, a bien souvent raconté, soit en chaire, soit dans les salons, et une fois en plein Sénat, que, dans sa jeunesse, alors qu’il était simple missionnaire, il avait failli être enterré vivant, par suite d’une attaque de catalepsie que les médecins avaient prise pour la mort. On l’avait exposé sur un lit de parade, revêtu de ses habits sacerdotaux, et on allait