Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/48

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vérité. Or, que répond alors Jésus ? Simplement ceci : « Moïse n’a-t-il pas écrit que nous sommes tous les enfants de Dieu ? »

Ainsi, Jésus ne se dit le fils de Dieu que d’une manière figurative et comme nous pouvons nous-mêmes nous dire les enfants de Dieu. S’il se croit plus particulièrement en communication avec la Divinité (comme Moïse, Mahomet ou Bouddha ont pu le croire avec la même bonne foi), il ne s’est néanmoins jamais donné d’autre titre que celui de « Fils de l’homme ». Il n’y a pas un mot dans les trois premiers Évangiles qui puisse justifier l’adoration de Jésus-Christ comme Dieu.

Ce n’est que dans l’Évangile selon saint Jean, composé beaucoup plus tard et sous l’influence des idées païennes[1], que l’on voit apparaître la première notion de la divinité de Jésus-Christ et du dogme de la transsubstantiation, inconnu aux trois premiers évangélistes. Il y a eu, d’ailleurs, un grand nombre d’autres évangiles rejetés par l’Église comme apocryphes, parce

  1. Nous avons eu précédemment l’occasion de signaler la composition tardive de l’Évangile selon saint Jean, où l’on parle de la mort de saint Pierre comme d’un fait appartenant déjà au domaine de l’histoire.