Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/52

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— dans la pièce de Beaumarchais : « Calomnions, calomnions ; il en restera toujours quelque chose. »

Que de bourdes de cette sorte on vous fait avaler ! Ne vous a-t-on pas fait croire que Voltaire mourant avait mangé ses excréments et bu le contenu de son vase de nuit en punition de ses plaisanteries sur la cuisine d’Ézéchiel ?


« Ce que vous mangerez sera comme un pain d’orge cuit sous la cendre ; vous le couvrirez devant le peuple des excréments qui sortent de l’homme.

» Je dis alors : Ah ! ah ! ah ! Seigneur Dieu ! mon âme n’a point encore été souillée, et depuis mon enfance jusqu’à ce jour, jamais bête morte d’elle-même ou déchirée par d’autres bêtes n’est entrée dans ma bouche.

» Le Seigneur me répondit : Eh bien ! je vous donne la fiente des bœufs au lieu des excréments humains… » (Ézéchiel, ch. IV, 12-15.)


Les commentateurs ne voient dans ce passage qu’une allusion à la coutume des peuples du désert, qui, faute de bois, se servent de fiente de chameau desséchée pour faire cuire leurs aliments. Mais s’il s’était agi de cette coutume, Dieu en aurait-il parlé dans une vision comme