Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/57

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son siège dans la moelle allongée, qui est un prolongement du cerveau. Si donc le cerveau a une telle puissance pour produire des désordres graves dans le reste du corps, il est rationnel de supposer qu’il ait une puissance égale pour rétablir l’équilibre des fonctions et des organes. Si le cerveau est capable de nous rendre malades, il doit l’être également de nous guérir. Par quels moyens, par quel mode d’action ? Nous ne saurions le dire, mais le mystère n’est pas plus grand ni plus étonnant dans le cas de la guérison que dans celui de la maladie. Une chose est certaine, c’est que le cerveau dispose des moyens d’action nécessaires pour produire la santé comme la maladie, puisque l’état de santé ne peut exister et se maintenir en nous que par l’action normale du cerveau.

D’un autre côté, le cerveau est incontestablement influencé par des causes morales. La surprise, la frayeur, le chagrin, la joie intense, agissent directement sur le cerveau, qui, à son tour, réagit sur nos organes et sur nos viscères les plus étrangers, en apparence, aux émotions de l’âme. Quand un homme est tué par une frayeur excessive, c’est le foie surtout qui est