Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/74

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revinrent graduellement ; après la neuvaine, le 3 juin, elle put suivre à pied la procession. Mais le lendemain de la Pentecôte, la paralysie se reproduisit ; elle refit en vain une saison à Aix, à Brides, à la Bourboule et revint à Autun, faible, paralysée, démoralisée. Peu à peu, sous l’influence de suggestions religieuses, son imagination s’exalta de nouveau. Le 4 mai 1874, Bernadette lui apparut en songe et lui promit la guérison. Au mois d’août, elle accompagna l’abbé de Musy, guéri lui-même miraculeusement d’une paraplégie, à Lourdes. Plongée plusieurs fois dans la piscine, elle fut transportée dans un chariot à la crypte, le 15 août, anniversaire de la guérison de l’abbé Musy et sur le lieu même de sa guérison. Pendant la messe de l’abbé, elle ressentit un pénible fourmillement dans les jambes ; après la messe, elle se leva ; elle était guérie.

» Nouvel exemple de paraplégie nerveuse guérie par la foi. La première suggestion religieuse n’eut qu’un résultat momentané. La seconde, entourée de circonstances propres à impressionner vivement l’imagination, trouva un terrain mieux préparé, une réceptivité psychique plus développée ; l’action psycho-thérapeutique fut persistante. »


Voilà ce que deviennent ces prétendus miracles de Lourdes, lorsqu’ils sont passés au crible d’un examen scientifique. Ils se réduisent à de simples phénomènes nerveux que l’on reproduit