Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/77

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confessionnal, soit un mari indifférent et sceptique, qui se dira intérieurement que la paix conjugale vaut bien une messe, soit un époux déiste et rationaliste, à qui elle trouvera le moyen de persuader qu’il est chrétien, et dont elle finira par faire un catholique pratiquant et communiant, à la grande édification des commères bien pensantes. Et pourtant, si vous l’interrogez en tête à tête, si vous le mettez au pied du mur, il vous avouera qu’il ne croit pas à l’histoire de la pomme, ni à la rédemption d’un péché originel imaginaire, base fondamentale de la divinité de Jésus-Christ et du christianisme tout entier.

Telle étant la puissance de la foi religieuse sur le cerveau, puissance à laquelle celle de l’hypnotisme seule est comparable, sans peut-être l’égaler toujours, il devient facile de concevoir que l’idée religieuse — quelque foi que l’on professe, christianisme, bouddhisme, paganisme ou fétichisme — aura nécessairement le monopole des phénomènes nerveux produits à l’état de veille par l’action directe du cerveau sur l’organisme, et principalement le monopole des guérisons spontanées et instantanées.