Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Est-ce un miracle ? Assurément non, car ce n’était pas la première fois qu’une pareille amélioration se produisait en elle. Le mieux qu’elle éprouva à Lourdes avait été préparé par les eaux de Bigorre[1]. La mise en scène des pèlerinages frappa son imagination et précipita une crise favorable. Mais la difformité des hanches resta ce qu’elle était, parce que l’imagination et le cerveau ne peuvent agir sur la conformation des os, lorsqu’ils ont acquis un certain degré de solidité et de rigidité.

Pour en revenir à Macary, il est bon de savoir que les trois docteurs de Lavaur avouent que toutes traces de varices n’avaient pas entièrement disparu. « À la place de paquets variqueux, dit M. Bernet, il reste des cordons, petits, durs, vides de sang et roulant sous les doigts. » Il reconnaît d’ailleurs que si l’ulcère de la jambe est cicatrisé, c’est après « deux ans de repos absolu et prolongé au lit, avec application de pansements méthodiques ».

M. Ségur « a pu apercevoir quelques traces

  1. Ce mieux était si sensible qu’un journal clérical de la localité donne à cette occasion à Bagnères-de-Bigorre le nom de « vestibule de Lourdes ».