Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/85

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qui renfermait l’onde sacrée ; et, d’un autre côté, j’étais étrangement tenté de l’ouvrir et de demander ma guérison, avant même la confession que je me proposais de faire le soir. Cette intérieure angoisse dura un temps assez long, que je ne puis préciser ; elle se termina par une prière…

» Et m’étant ainsi réconforté par cet appel à la bonté divine, j’osai ouvrir la petite caisse. Une bouteille d’eau limpide s’y trouvait, soigneusement emballée.

» J’enlevai le bouchon, je versai l’eau dans une tasse, et je pris dans ma commode une serviette. Ces vulgaires préparatifs que j’accomplissais avec un soin minutieux, étaient empreints, je m’en souviens encore, d’une secrète solennité qui me frappait moi-même, tandis que j’allais et venais ainsi en ma chambre. Dans cette chambre je n’étais pas seul : il était manifeste qu’il y avait Dieu[1]. La Sainte Vierge que j’invoquai y était aussi sans doute.

» La foi, une foi ardente et chaude, était descendue en moi et embrasait mon âme.

» Quand tout fut achevé, je m’agenouillai de nouveau.

» — Ô Sainte Vierge Marie, ayez pitié de moi et guérissez mon aveuglement physique et moral !

» Et, en prononçant ces paroles, le cœur plein

  1. Dieu est toujours partout.