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Cil qui primes Vadèfia. Et qui le chastel coinpassa, Moult fu sages et corloiz ; Or l’apéle l’en mont Hagneiz. Uom. du Rou. MS, p. 10 cl 11. AdL’iiuMiter s), verbe. Se désespérer, l’roiiremeiit , perdre Tespril, la raison; du latin Démens, insensé. (Voy. Demknter ci-après.) Gentement s’nilcmcntp, prist soi à gramoier ; Helas! dist-il chetis, or n’ai-jo nul denier. Fabl. .MS, du R. n- 7218, fol. ZH, H’ col. î. Adeinetre, verbe. Décliner, baisser. Avancer tète baissée. Du latin Ihmillere. On a dit tlyurément au premier sens : Par les mauvais dont il est tant, Vait li siècles urft:i/ic((i(i(. Et est largece déchue. Dils de Baudoin de Condc, MS. de Gaignal, fol. 31Î, R’ col. 3. De là peut-être s’ademctre pour avancer tète baissée. (Voy. Ahkmis ci-après.) Encontre lui de grant eslôs, (i) S’est ademis, etc. Alhis, .MS. fol. 1Î5, R* col. 1. Vers Ysore se vait adcmetant. Anseis, MS. fol. 30, V- col. 2. On pourroit aussi faire dériver ademetre en ce sens, du latin admiltere ; au figuré admitlere equiirn, i)Ousser son cheval, le faire avancer vers son eniienii. Adeinis, purtieipe. Caisse. Abaissé, humilié. Reçu, admis. Du latin Deniissus, on a fait Adeinis au premier sens, le même ([ue Demis ci-après, pour baissé ; et l’on a dit venir adeinis, dans le sens pro[)ie, pour venir tète baissée. Cil primerains qui ci vient adonis, .ura la jouste de moi, je vous plevis. (2) Anseis, MS, fol.61, V’col. 1. (Voy. Ade.metke ci-dessus.) Au ligure, ce mot signilîoit abaissé, avili, humilié. Il firent pais as anemis. Dont il furent trop adeinis, Et mains prisié, etc. Dits de Daudoin de Condc. MS. deGaignal, fol. 310, V- col. i. Dans le dernier sens, c’est notre mot ailinis, formé du latin adniissiis. De saluer bien adcmiscs. Se sont de lez le lloi assises. Athis, MS. fol. i23, V’. On écrivoit adeinie au féminin. Vaillance n’est ndcmie, Cogneue, ne mise en haut. Euse. des Ch. Pof s. MSS, fol. 175, col. 2. Peut-être faut-il lire à-demie pour à-demi : à-demie cogneue, pour à-demi connue. I VARIANTES : ADE.MIS. Kabl. MS. du R. n- 7’21S, fol. 3, R» col. 2. Adk.mie (au fém.) Eust. des Ch. l’oes. MSS. fol. 175, col. 2. Adrmpre, subst. Impôt. Laurièie rend ce mot par exaction violente, conformément à l’étymologie (ju’il donne, res adempta. (Gloss. du Dr. fr.) Du r.ange, (lloss. lat. au mot .drinpruin, dit (lue c’étoit une sorte de droit imposé par les Comtes de l’ioveuce sur leurs sujets , pour les dépenses des mariages de leurs liUes, ou pour les expéditions de la terre Sainte, ou pour faire des acquisitions. Ce droit répond (iueli|uefois à celui qu’on appelle aide-chevel dans d’autres Coutumes. Du Cange ajoute que le mot Adciiipre se prend en Languedoc pour toute espèce d’impôt : on trouve la même dé- linition dans Jean de .Nostre-Dame, des Poêles provençaux, p. lOi. Ad<Mier, verbe. Condamner. Il paroit que c’est le sens de ce mot dans les vers suivans, où le Poêle dit en parlant de Dieu : .... quant il voet ordener, Et castoiier et adencr Son serf à souffrir aucun grief, etc. Hist. de Job, en vers, MS. de Gai^nat, fol. l’i, R° col. 1. Adénéralion, subst. fém. Vente à prix d’argent. Il paroit que c’est le sens de ce mot dans ce passage : ■• Faire mettre à exécution lesdiles Lettres, " alin d’obvier à la relardation des couppes de bois " et pesclies d’eslangs; être présent aux baux, « veiidilion de grains, vins, bois, poissons, forests, " pesclies d’eslangs, adénéraliun d’iceulx, et ’< receple desdites choses, rentes, etc. » (Ilist. de Paris. l’reuv. T. III, p. I’i8, col. 1.) 11 est expliqué par vente dans le Closs. de cette même Histoire. (Voy. AiiE.NEREH ci-après.) Adcnérer, verbe. Apprécier en argent. Vendre, convertir en deniers. On peut voir sur le premier sens, les Dicl. de Nicol, de Moiiet, de R. Estienne cl de Cotgrave. (Laur. Closs. du Dr. fr. Closs. de l’ilist. de Paris, au mot .lr/(«Jr(?r ; cl du Cange, au mol Dcnariula.) Ce mol a signiliê vendre, convertir en deniers, vendre par adjudication. « Il ordonne en son tes- " tament, (iiie tous les biens meubles quelconques « soient adénérex- et mis à argent, lequel argent « soit mis en héritage, au profil des pupilles. >■ (La Tbaumass. Coul. de lierry, p. 300.) « Rien ’< meubles vendre ou faire vendre et adeiierer, en " gardant les solempnilés.... accoutumées. » (Procès de .lacques Cœur, ms. p. 2."). — Voy. Adene- RATioN ci-dessus.) VARIANTP;s : ADÉNÉRER. Procès de .1. Cœur, JIS. p. ir>. - Nicot, Dict. AufcNiEREK. Coût. gén. T. I, p. 757, T. II, p. 1)11. ADOiiEniER. (lisez /Idenerier) Pasq. llech. Liv. l., p. 7>f9. (1) élan. — (2) garantis.