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AiU’uos, Kitlist. plur. Terme tl’analomie. Les lieux i^laiides ([ui sont au fond du palais, et que Ton nonime couiiuiuicnieut les amys^dalcs. Rabelais les nomme en IVanrois de leur nom Hrec A’âcyeç. <’ Luy coupanl entirrenicnl les veines ju^’u- « lairesel ai’U'res spliaL^ilides du col, avec le s^ar- « guarcoii jusques es deux admcs, el i-elii"iul le " coup lui enlreouvril la mouelle spinale entre la " seconde et tierce vertèbre. » (Habelais, T. 1, p. "n’*)- Adeiict, siihst. masc. Diminutif d’Adam. (Voy. Mcot et Cott;r. Dict.) Adens, adv. Sur les dents. C’est le sens propre de ce mol, cimiposé de la préposition n et du substantif doits. Là reraaint mains payens adcns. Hisl. do Fr. en vers, à la suilc du Rom. de F.iuvel, MS. dvi 11. n* 6812, fol. 75, V" col. 1. C’est-à-dire, snr les dents, ou comme nos Poëtes diroient aujourd’hui, mordans la poussière. On l’employoit par métonymie, ponr signifier la bouche, le visage contre terre ; par extension sur le ventre. « Plusieurs devant le corps nostre « Seigneur.... estoient en la nef tous adans et <’ crians pardon à Dieu. » (Joinville, p. Ii’2.) se gisoit, Contre le Soluelll si dormoit. Adenz s’est mis tout découvers, Et son pertuis (1) fii tout ouvers, Un escharboz (2) dedenz entra, etc. Bestiaire, MS. du R. n- 7615, T. I, fol. 82, R- col. 2, fabl. 31. On lit as dens. (Bestiaire, ms. du R. n° 71)8t). Baluze, p. 57"i, fabl. 43.; Au lit se met puis envers puis culof:. Al. Charlier, Poi’s. p. .".53. Se sont andui entr’abatu, Cil adcns, et celé souvine. (3> Fabl. MS. du R. n- 7i!l8, fol. 213, R» col. 2. VARIANTES : ADENS. Ph. Mousk, MS. p. 702. - Rom. de la Rose, vers 1485 1487. Adans. Joinville, p. 71. Adenz. G. Guiart, MS. fol. 44, R". Adent, siibst. masc. Hangar, appentis. Les Charpentiers et les Menuisiers appellent encore « adeiits, les mortaises et entailleures à en- « chasser un bois dans l’autre.... pour ce que le « bois enchâssé est comme mordant et eiidentant " dans la mortaise. « (Voy. Nicot, Dict. et l’art. Adenter ci-après.) De là le mot Adant, pour signifier Hangar, appentis ; proprement un assemblage en adent, « Plus un adantel masure assis audit lieu, appelle « le pot vert ... quatre espasses de maisons cou- «’ vertes de thuille avec un- «rfari.... couvert de « chaulme... plus ung«rfaHf couvert de chaulme " plus ung adant alias apentilz, couvert de thuille. » (D. Carp. suppl. (;ioss. de Du C. au mol Indenlare 2.) Adart paioil être une faute d’orthographe dans ce passage. VARIANTES : ADENl . Dict. de Nicot, au mot Adenls. AnANT. I). Carpent. suppl. Gloss. de Du C. au mot l,nlr,ilii,-e, ’2. .i>AUT. Id. ibid. Adenté, partie. Toiuln;. Cuuclié, penché, ap- puyc’. . cré, alTeriui, établi. Le sens propre est: lomi)é sur les dents, c’est-à- dire, le visage contre terre. Cotgrave. Dict. — Voy. Adens ci-dessus.) Il explique le même mol, par couché sur les dents. De là l’acceplion gém^rale, penché, appuyé. « Ainsi qu’elle fut adeniptér en un banc sur (jreillers « et sur quarreaux. » (Cliron. S’ Denvs, T. I, fol. ni. V".) En comparant les deux points ou crochets d’une ancre à des dents, on a pu dire adenté, pour ancré; établi, affermi, dans le sens figuré. Louis VIII, après la prise d’Avignon sur les Albigeois, fil combler les fossez de la ville : Et pour i estre plus adenté, Fiu’ent tût li mur craventé. Pli. Mousk. MS. p. 732. C’est-à-dire, que pour mieux s’affermir dans sa conquête, il fit abattre les murailles. (Voy. Adenter ci-après.) VARIANTES : ADENTÉ. Cotgrave, Dict. Adantk. Id. ibid. .ddenté. Id. ibid. .de.mpté. Chron. S’ Denys, T. I, fol. 54, V". Adentée, subst. fém. Courmade. Proprement, coup de poing dans les dents. Hutin (i) et trumel, Buffe, (5) colée, (6) Joée, (7) adentée, Tel sunt lor avel. (8) Ane. Poët. Fr. MSS. avant 1300, T. I, p. 57, R’. Adenter, verbe. Tomber. Faire tomber. Ren- verser. Mordre. Lier, assembler. Attacher, accrocher. Comme on a fait Aboucher du mot bouche, pour tomber le visage contre terre; l’on a fait le verbe Adenter du mot dent, avec la même acception. Il est neutre au premier sens, et signifie proprement tomber adens; figurément, tomber la bouche, le visage contre terre. (Voy. Adens ci-dessus.) « Fiert « leChevalier sur le comble de l’escu ung si grant « coup, qu’il fist le Chevalier adenter, voulsisl ou « non. » (Percef. Vol. I, fol. 139, R" col. 1.) De là pour tomber en général ; même en parlant de choses inanimées. En celé année raoult venta. Dont mainte meson adentut. H. de Fr. en vers à la suite du Rom. de Fauvel, MS. du R. n’ 6S19, fol. 7+, V col. t. (1) bouche. — (2) escarbot. — (3) sur le dos, du latin supinus. — (4) démêlé, querelle. — (5) soufllet. — ^6) coup sur le col. — (7) coup sur la joue. — (8) plaisir.