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Tole la mein ot endoUp. Por l’espée qu’il ot portée. Fluiro et Ilinnchcnor, MS. Jo S. G. fol. 201, H- col. 3. . . . homs qui vit Rn tel moschief A, par droit, dolorous le eliief. Je f’avoio lors si cndondé. Et le coor si mat ot si foible, Qu’à painiios pooie parler, Ne moi soustcnir ne alcr. Froissarl, l’oiia. MSS. p. 107, col. 1. On a(tcnilii l;i siçfiiilicalion propre du mot ducil ou deuil aux siiiiics de la doulcui’. aux habits de deuil. De là le ])arli(:ipe Ailcuillé pour habillé de deuil. (CotgT. Dict.) VARIANTES : A.DUEILLÉ. Crétin, p. W. - Nicot, Monet et Cotgr. Dict. Adeuillé. Cotgr. et Oudin, Dict. Adeulé. Merlin Cocaie, T. II, p. L’iO. Adeullé. Cotgr. Dict. Adolé. Gér. de Roussillon, MS. p. -137. G. Machaut, MS. p. 207, V» col. 3. Adoulé. Enfance d’Ogier le Danois, MS.de Gaignat, fol. 87. Endoiulé. Froissart, Poës. MSS. p. 407, col. I. Endolé. Floire cl Rlancheflor, MS. de S. G. fol. 20i. Aduciller, verbe. Avoir de la douleur. Causer de la douleur. Du mot lu i;iL ci-après, on a fait Adneiller au premier sens pour avoir île la douleur, « être « dolent. " .Horel, Dict.) On employoil queUiuefois ce verbe aveclc pronom personnel. Delà s’adonloir pour s’abandonner à la douleur. (Holgr. Dict.) Ou s’adoler, comme dans le passage suivant : il li estoit Grief do ce que tant demoroit Que Clarmondine ne trouvoient ; Ne que nouvele n’en ooient. S’en ert moult de cuer adolcc. Cléomadès, MS. de Gaignat, fol. 23, V" col. 1. (Voy. ADOiLoi’RF.n ci-dessus.) Comme verbe actif, Adueiller signifioit causer de la douleur. « Causer dueil à quelqu’un. » (Monet, Dict.) VARIANTES : ADUEILLER. Borel et Monet, Dict. Adoler. Borel, Dict. - Cléomadès, MS. de Gaignat, fol. 23. ADOULOin. Cotgr. et Monet, Dict. Adveiiament, «r/t». Convenablement. Agréable- ment. On trouvera sous les articles Advenant et Advenir ci-après, l’origine et l’analogie des acceptions figu- rées de l’adverbe Advenamenl, et du substanlif Advenance ci-dessous. On disoit, au premier sens, « baillier despenses avenammenl. » iPerard, Hisf. de Bourg., page 450.) Quant il covient à l’ome despendre largement, Jl le doit si bele fere et si avennument. Que l’en n’en puist tenir nul vilain parlement. Fabl. MS. du R. n- 7-218, fol. 335, R- col. 1. Dans le second sens, ce mot signifioit agréable- ment, d’une manière avenante. .le vous roquir vo druierie, Bele, ne m’éscondi.sciés mie (1). Quant ele l’a liien entendu, At’cnanimit a respondu, etc. Falil. MS. du R. n- 7089. fol. 51 , V- col. 1. VARIANTES : ADVENAMENT. Gér. de Xevers, part. I, p. G. Avenamknt. Fabl. MS. du R. n» 70H0, fol. (w, V" col. 1. Avenam.me.nt. Pérard, Hist. de Rourg. p. Vil), tit. de 12*1. AvENANMKNT. Doctrin. MS. de S’ Germ. fol. 102, R» col. 3. Avt:NAii.Mi;NT. Fabl. MS. du R. n» 7218, fol. 322, R ■ col. 2. - Ménage, Ilist. de Sablé, p. 220, lit. de 12&5. - Rom. de Rou, MS. p. 375. AdvtMiance, subat. féin. Convenance, propor- tion. Convenance, décence, bienséance. On lit, au premier sens, <■ saige Chevalier a " volentiers gros chief à Vavenancc du corps, et « ronil et bien peu einbarré selon les temples (2), « quant il passe xxv ans; et doit avoir les cheveulx « serrez et brunis, et en face doit estre liardy. » (Le Chevalier de la Tour, Guidon des guerres, fol. i»l, V’col. 2.) Ce mot signifie convenance, décence, bienséance dans les vers suivans : Simplece et debonneretez, Cortesie, senz et lai géce ; Avenaytcie, humilités. Alhis, MS. fol. 122, R» col. 2. Robert, Duc de Normandie et père de Guillaume le Dàtard, surpris de ce iiu’Arrede sa concubine avoit coupé de haut en bas ledevant de sa chemise, lui en demanda la raison. N’est, dist-elle avenantise Que le plus bas de ma chemise, Qui à mes jambes fiert et touche, Soit tornée vers vostre bouche ; Li Duc l’en a seu bon gré, Et à grant bien li a torné. Rom. du Rou, MS, p. 213. VARIANTES : ADVENANCE. Oudin, Dict. .AvENANCE. Le Chevalier de la Tour. Guidon des guerres, fol. 91. V» col. 2. AvENAXCiE, AvESANDiSE. Athis, MS. fol. 122, R" col. 2. AvEN.NTiSE. Rom. de Rou, MS. p. 213. Advenant, pcnikipe. Qui vient, qui arrive. Convenable, (jui convient. Suffisant, proportionné. Agréable, gracieux, revenant. Le premier sens est le sens propre. On employoit ce participe comme substantif, et l’on disoit à Vadvenant, pour signifier à l’arrivée , à la venue. « N’ydemoura Chevaliers, qui iuadvenant d’eulx... « ne venist pour le désir que chascun avoit de les « veoir. >> (Gér. de Xevers, part. I, p. 31.) De là, l’expression figurée jour avenant, dans le sens où nous disons un avenir en termes de pra- tique. « Si vous suppli.... que j’aye jour avenant, « et coppie de son libelle ; et respondray ad ce « qu’elle a dit et proposé devant vous, etc. » (Modus et Racio ms. fol. 208, V°.) (1) ne m’éconduisez pas. — (2) ayant les tempes peu enfoncées.