— Voy. sur l’origine de ce mot, Bourgoing. de Orig. voc. vulg.)
VARIANTES :
ABYSME. Brant. Dam. Gal. T. II, p. 156.
ABISME. Molinet, p. 124.
Abysmeux
adjectif. Profond.
Où l’on s’abyme : " Que vos cors en la fosse abismale eussent été ensevelis. " (Triomph. de la Noble Dame, fol. 38, V°.)
VARIANTES :
ABYSMEUX. Cotgr. Dict.
ABISMAL. Triomph. de la Noble Dame, fol. 38, V°.
Abytues
part. au fém. plur. Débatues, agitées.
" En ce Parlement furent abytues les causes des Eglises de l’Archevesché de Lyon et de Vienne, qui étoient vaguez, et sans pasteur. " (Chron. St Denys, T. I, fol. 175.) On lit dans le latin : " in quo causam Ecclesiarum Lugdunensis et Viennensis vacantium ventilari fecit. "
Acabat
partic. Fini.
Ce mot paroît formé de CAP ci-après, tête, chef. " Consideran que les triuves et sufrence de gucrre de Bretainhe, et nostres soren acabades à la feste de Sent Miqucu, etc. " (D. Morice, Hist. de Bret. Preuv. col. T. II, col. 1118. — Voy. ACHEVER.)
VARIANTES :
ACABAT. D. Carp. suppl. Gloss. de Du C. au mot Actuare.
ACABADES. (fém. plur.) D. Morice, Hist. de Bret. Pr. T. II, col. 1118.
Acabit
subst. masc. Accident, malheur.
On a dit cap, pour chef, tête ; mauvais cap, pour méchef, accident, malheur. De là peut-être Acabit, formé de cap, employé en ce sens dans ces vers :
Se en ceste malheure et labit Nous mourions par quelque acabit, Ame n’y a qui bien nous face.
Villon, p. 60.
Ménage semble avoir considéré ce mot comme une altération de l’orthographe Acapit, en le faisant venir du latin Accapitum. L’étymologie que nous proposons, nous a paru plus naturelle. Celle d’ACAPIT, ci-après, droit seigneurial pour chaque mutation ou changement de cap, de tête, pourroit bien être la même.
Acabler
verbe. Aterrer.
(Voy. Caseneuve et Ménage.) On a dit, en parlant des amendes imposées pour des coups donnés : " D’un coup de paulme cinq sols, d’un coup de poing douze deniers, de bateure à terre, que l’en appelle acabler, dix-huit sols. " (Anc. Cout. de Normandie, fol. 104, V°.)
VARIANTES :
ACABLER. Du Cange, Gloss. Lat. au mot Cabulus.
ACHABLER. D. Carp. suppl. au Glossaire de Du Cange, au mot Cabulus.
Acacher
verbe. Chasser.
Mener, faire marcher devant soi.
Bien cent somiers que Turc vont acachant Vins et viandes portoient li auquant.
Anseis, MS. fol. 55, R° col. 1.
On dit encore Acacher en ce sens, dans quelques cantons de la Normandie. (Voy. CACHER ci-après.)
Acade
subst. masc. Sillage.
Oudin, dans son Dict. explique le mot acade, ou erre d’un vaisseau, par le sillage.
Académiste
subst. masc. Académicien.
Beauchamp observe que " la Comédie des Académistes, pour la réformation de la Langue françoise, en 1643.... fut réimprimée depuis sous le titre des Académiciens. " (Rech. des Théat. T. II, p. 210.)
Açaindre
verbe. Enceindre, entourer. Saisir, comprendre.
Mot formé du latin accingere, mettre une ceinture ; par extension, enceindre, dans ces vers, où le Poëte dit en parlant de la Vierge :
Vigne de noble fruit plantée Sans humaine cultiveure ; Violete non violée ; Courtiex tous açains d’aclosure.
Dits et Moral. MS. de Gaignat, fol. 296, R°, col. 3.
Entourer, envelopper, dans les deux passages suivans :
Sarasin demainent grant noise Sonnent timbres, trompes, tabor ; Les nos acagnent tot entor.
Phil. Mousk. MS. p. 193.
Turc les encloent, et acagnent.
Ibid. p. 191.
Dans un sens plus figuré encore, ce mot signifioit saisir, comprendre.
Tu dois tout enquerre ; et açaindre La vérité de la querele.
Dit de Charité, MS. de Gaignat, fol. 217, V° col. 2.
(Voy. ENÇAINDRE ci-après.)
CONJUG.
Açagnent, indic. prés. Enveloppent. (Phil. Mousk. MS. p. 191 et 193.)
Açaine, indic. prés. Enceint. (Guiteclin de Sassoigne, fol. 233, V° col. 1.)
Açaing, indic. prés. Enceint, environne. (Anc. Poët. MSS. avant 1300, T. II, p. 902.)
Açainst, indic. prés. Enveloppe. (Phil. Mousk. MS. p. 805.)
Açaint, indic. prés. Enceint. (G. Guiart, MS. fol. 139, V°.)
VARIANTES :
AÇAINDRE. Phil. Mousk. MS. p. 193.
ACEINDRE. Cout. de G. de Tyr, Martène, T. V, col. 672.
(1) bruit. - (2) nôtres.