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AC — 39 — AC


VARIANTES :

ACATE, Marbodus, de Gem. art. 2, col. 1640.

ACASTE. Sicile, Blas. des coul. fol. 27, V°.

ACHATE. Marbodus de Gem. art. 2, col. 1686.

Accagnardement,

subst, masc. Paresse, indolence, fainéantise.

Du verbe ACCAGNARDER. (Voy. Cotgr. Dict.)

Accagnarder,

verbe. Devenir fainéant.

Ce mot formé de CAGNARD ci-après, subsiste sous la première orthographe, dans le langage familier, avec une signification active ; mais on ne diroit plus : " Craignant... de vous voir accaignarder au logis, etc. " (Pasq. Lett. T. III, p. 586.)

Nous disons encore s'accagnarder dans sa terre ; mais s'accagnarder en oisyveté, est tout-à-fait hors d'usage. Charles-Quint disoit, en parlant de Henri II : " Je connois vostre Roy, issu du noble sang de France, comme j'en suis sorti ; estant jeune comme il est, et ambitieux aussi bien que moy, il n'a garde de s'accagnarder en oisyveté, ny aux plaisirs de sa cour. " (Brant. Cap. Etr. T. I, p. 15.)

VARIANTES :

ACCAGNARDER. Oudin, Monet et Cotgr. Dict.

ACAGNARDER. Orth. subsist.

ACCAIGNARDER. Pasq. Lett. T. III, p. 586.

Accasané,

adj. Casanier.

Qui aime la maison ; mot formé du mot case, maison. (Voy. Cotgr. Dict.)

Accasaner (s'), verbe. Devenir casanier.

Mener une vie casaniere ; au figuré, une vie obscure et oisive. De là, ces expressions, s'accasaner en voluptez, pour vivre obscurément, en s'abandonnant aux plaisirs. (Voy. Pasq. Rech. p. 883.)

S'accasaner à la recherche des femmes. On a dit, en parlant d'Henri IV, " Tandis qu'il s'occupa à la guerre et à tous ces exercices violens, peu souvent le voyoit-on s'acasaner à la recherche des femmes ni à s'en empétrer d'aucune passion. " (Mém. de Sully, T. XII, p. 289.)

VARIANTES :

ACCASANER (s'). Pasq. Rech. p. 883.

ACASANER. Mém. de Sully, T. XII, p. 289.

Accatz.

Etre mis Accatz, est une ancienne façon de parler, qui semble répondre à notre phrase proverbiale, être mis à-quia.

.... tost serois mis accaiz De me vanter devant les Théoriques, Et gens parfaits en carmes Heroïques.

Faifeu, p. 114.

Accélérateur,

subst. masc. Qui accélère. (Voy. Oudin, Dict.)

Accéléré,

adj. Prompt.

Ce mot ne subsiste plus que pour désigner un mouvement augmenté. On l'employoit autrefois pour désigner en général un mouvement prompt. " Grande, et accelerée diligence. " (Mém. de Du Bellay, liv. VIII, fol. 268, R°.)

Accensaige,

subst. masc. Arrentement.

(Voy. ACENSE et ACENSEMENT ci-après.)

" Declarons et ordonnons pour Nous et nos Subgez, que ce qui en a esté, ou sera levé par telle manière de accensaige, ou ferme, ne pourra estre trait à consequence. " (Ord. des Ducs de Bret. fol. 200, V°.)

Accenser,

verbe. Allumer.

Du latin accendere. Marot tourne en ridicule ceux qui de son temps affectoient de se servir de ce mot en ce sens :

L'autre par trop les oreilles m'offense, Quand pour allume ha voulu dire accense.

Clém. Marot, p. 204.

Accentuer,

verbe. Prononcer méthodiquement.

Prononcer en observant les accens. Ce mot subsiste sous la première orthographe ; mais ne signifie aujourd'hui autre chose que marquer les accens des mots. Le Gloss. de l'Hist. de Bretagne, explique acenter, dans le sens générique de lire distinctement. Il semble plutôt que ce soit lire avec des tons marqués de déclamation ; et c'est en ce sens qu'on a employé accentue, dans les vers suivans :

Là maint gosier barytonnant bondit, Qui Lay prononce ou Balade accentue, Virelay vire ou Rondel arrondit, Maint Serventois là endroit se punctue, Chant royal maint s'i chante et psalmodie.

J. Le Maire, Illust. des Gaules, p. 384.

VARIANTES :

ACCENTUER. Orthog. subsist.

ACENTER. Gloss. de l'Hist. de Bretagne.

Acceptance,

subst. fém. Acceptation, consentement.

" Hom n avera advantage par tel releas qui sera enconter son proper acceptance. " (Tenures de Littleton, fol. 111, V°.)

Littleton, Anglois de nation, semble attribuer au