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LA NATURE.

M. Frémy avait depuis plusieurs années déjà réuni ses élèves dans d’anciens bâtiments du Muséum, mal éclairés, petits, étroits, où ils étaient fort mal à l’aise ; maintenant au contraire il les a installés dans un bâtiment neuf où ils trouvent toute facilité pour leur travail.

Aussitôt qu’on a pénétré dans la cour, on trouve, à droite et à gauche, des paillasses en plein air couvertes d’un vitrage où peuvent être faites toutes les préparations à odeur forte qui infecteraient les laboratoires. De chaque côté s’allongent des bâtiments, l’un spécialement destiné aux commençants, l’autre aux jeunes gens plus avancés ; ce dernier est garni des fourneaux construits pour obtenir les températures les plus élevées ; chaque élève a sa place marquée, son nom inscrit sur les cadres qui s’élèvent au-dessus de sa table de travail, à laquelle sont adaptés le tiroir et l’armoire où il conserve le matériel qui lui est spécialement destiné ; le laboratoire de l’aide naturaliste, M. Terreil, celui du préparateur, sont placés à la suite du laboratoire des élèves : ainsi qu’on peut le voir sur le plan d’ensemble que représente notre figure, la surveillance est facile, les conseils sont proches.

Les Nouveaux laboratoire du Muséum d’histoire naturelle — Plan du rez-de-chaussée[1].

Au fond de la cour s’ouvre un couloir : il met en communication les deux ailes du bâtiment ; on y a disposé les armoires destinées à recevoir les vêtements que l’étudiant échange en pénétrant dans le laboratoire contre ses habits de travail ; une porte pratiquée dans ce corridor donne accès à une antichambre sur laquelle s’ouvrent le laboratoire de M. Frémy et celui de son aide particulier, placés vis-à-vis l’un de l’autre.

Le premier et le second étage des bâtiments à droite et au centre sont destinés aux botanistes de M. Brogniart, dont l’installation n’est pas complètement terminée ; l’aile gauche appartient encore à la chimie ; au premier se trouve la salle de conférences, au second la bibliothèque.

M. Frémy a réalisé la fondation d’une véritable école de chimie, non-seulement il prodigue à ses élèves ses conseils, mais il veille à ce que leur instruction soit complète. Tous les jours à trois heures les manipulations, les recherches du laboratoire cessent, et l’enseignement oral commence ; la salle de conférences est au reste ouverte au public ; M. Frémy enseigne la chimie générale, avec le talent d’exposition qu’on lui connaît ; M. Terreil est chargé de l’analyse ; M. Ed. Becquerel, de l’Institut, initie les jeunes gens au maniement des instruments de physique ; M. Jannetaz, aide de minéralogie, qui vient de soutenir brillamment une thèse de doctorat sur la propagation de la chaleur dans les cristaux, enseigne la minéralogie ; enfin M. Stanislas Meu-

  1. B. Cour intérieure des laboratoires — AA. Paillasses extérieures couvertes — C. Laboratoire de M. Terreil, aide naturaliste. — D. Laboratoire des élèves. — E. Escaliers conduisant aux étages supérieurs. — K. Salle des balances : laboratoire du préparateur de M. Frémy — P. Laboratoire du préparateur de M. Frémy. — N. Laboratoire de M. Frémy. — M. Cabinet de M. Frémy. — FF. Corridors mettant en communication les divers laboratoires. — G. Laboratoire des élèves. — H. Laboratoire du préparateur. — I. Water closets. — L. Alambics pour l’eau distillée. — QR. Concierge. — S. Perron conduisant au jardin W destiné aux expériences de culture. — X. Laboratoire particulier de M. Deraisne. — J. Salle des instruments de physique ; lieu de travail des micrographes. — T. Laboratoire de physiologie végétale (M. Dehérain). — V. Magasin. — U. Salle du garçon, — débarras. — A. Paillasse extérieure. — Échelle 0,0017 pour mètre