Page:La Révolution française et l'abolition de l'esclavage, t1.djvu/63

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
3

mières tous ſes contemporains. II penſait que la France, pour rendre les autres Peuples véritablement tributaires de ſon induſtrie, ne devait mettre dans la maſſe du Commerce que l’échange de ſon ſuperflu ; qu’en toute circonſtance, le Commerce des objets manufacturés étoit préférable à celui des matières premières, & que les encouragement donnés à la pèche, les voyages du Nord, le cabotage des côtes de la France qui dominent ſur les deux mers, étaient les ſeuls moyens de fournir des Matelots à nos forces navales.

Avant lui, la France avait déjà des Colonies ; mais, ſoumiſes à des Gouverneurs propriétaires, vexées par des Compagnies exclusives, elles ne produiſaient rien à la Nation, & leurs établiſſemens languiſſaient,

Les Hollandais & les Anglais, déjà établis dans les Antilles, portèrent aux Français, leurs voiſins, des ſecours en tout genre, & les Nègres qu’ils firent ſortir de leurs Colonies pour aider aux entrepriſes de nos Cultivateurs furent la reſſource & les premières cauſes de la fortune de ces derniers

Il fallut alors ſupprimer les Compagnies excluſives ,

& les Colonies reſtèrent à peu près

A ij