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à les vendre autrement[1], Il peut donc être utile d’exciter les étrangers à porter dans les Colonies les objets qui font chers en France, & que l’on ne peut en faire ſortir qu’avec déſavantage.

Les premières importations de Noirs dans les Colonies Françaiſes de l’Amérique avant 1720, ont été faites par les étrangers ; c’eſt la Métropole qui en a retiré le fruit.

Les étrangers ont approvisionné ſans ceſſe ces Colonies de toutes ſortes de comeſtibles[2] & n’ont reçu en payement que des denrées inutiles à la France ; il en eſt reſulté des

  1. Par conſéquent la converſion ou l’échange des farines, de la morue, des bois, &c., ne peut pas être regardée comme avantageuſe à la France, parce que ces objets ont une grande valeur dans le Royaume & s’y vendent facilement. Il n’en eſt pas de même des vins, des huiles, & des objets manufacturés, qui ſe vendent moins aiſément que le ſucre, le coton, &c.
  2. "Nos Colonies ont été abandonnées des nationaux pendant les guerres & ce n’a été qu’à force de travaux, d’intelligence & de privations, que les Colons ſont parvenus à maintenir l’exiſtence de leurs établiſſemens". Inſtractions données à un Adminiftrateur ſous le miniſtere de M. de Choifeuil.