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LE MUSÉON.

résumer et peut-être la faire quelque peu progresser, une discussion qui fut, par moments, presque passionnée ; d’examiner dans quelles conditions et sur quel terrain elle doit, actuellement, se poursuivre ; de déterminer ce qui reste des critiques formulées par Minayeff. On verra que sur des points où, au dire de M. Oldenberg, il s’est trompé gravement, il a parfois complètement raison, — notamment en ce qui regarde les conciles ; et que, là-même où il se trompe, — notamment sur l’édit de Babhra (Bairat), — son œuvre a été utile et éclaire d’un jour singulièrement net quelques-uns des problèmes de cette vieille histoire.

Il est à peine besoin de dire que toutes les études qui portent sur l’origine des Canons sont nécessairement provisoires. La faute en est surtout aux sinologues, si zélés quand il s’agit de problèmes qui intéressent la seule sinologie, mais parfois négligents quand le Bouddhisme est en cause. Nous n’en devons que plus de reconnaissance aux rares savants qui nous ont révélé quelques détails sur la littérature des sectes du Petit Véhicule[1].

  1. Sans parler des anciens : Wassilieff, Beal (Le Vinaya des Dharmaguptas d’après la version chinoise, Vhdl. des 5 Or. Kongr. Ostasiat. Sektion, p. 17, Berlin 1881, réimprimé dans « Abstract of Four Lectures » (1882), — et les notes sur les Mahīçāsakas, apud Oldenberg, Intr. to Vinaya Piṭaka, L p. xliv), — je tiens à signaler l’article de M. Suzuki « The first Buddhist Council » (Monist, XIV. 2, Janv. 1904, pp. 253-282, avec une préface de A. J. Edmunds) qui est ce que nous possédons de plus complet sur les sources chinoises. — Sources tibétaines pour le premier concile (École Sarvāstivādin), Csoma-Feer, Ann. du Musée Guimet, II. 196, Rockhill, Life of the Buddha, p. 159 ; Schiefner (Lebensbeschreibung). — Voir d’ailleurs Wassilieff, Bouddhisme et les notes ad Tāranātha.