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LE MUSÉON.


§ 5. Les conclavistes s’installent à Rājagṛha et passent le premier mois à réparer [les bâtiments] en ruine ou en mauvais état[1].

§ 6. Durant la nuit qui précède le jour où doit s’ouvrir l’assemblée, Ānanda obtient la qualité d’Arhat : « Demain a lieu l’assemblée ; or il ne convient pas que je m’y rende étant encore à l’instruction ». Il s’applique avec succès à une méditation[2] qui le délivre des passions.

§ 7-8. Le conclave[3]. — Kāçyapa interroge Upāli sur

    l'assemblée garde le silence. — C’est le ñattidutiya kamma, voir Vin. Texts I. p. 169.

  1. = khaṇḍaphullapaṭisaṃkharaṇa ; voir Culla VI 5. 2 (Vinaya Texts III. p. 191). — Salle de réunion, voir Suzuki, article cité, p. 281.
  2. Au kāya-smṛtyupasthāna (kāyagatā sati).
  3. D'après les Sarvāstivādins (source chinoise et Dulva, apud Rockhill, p. 149) et les Mahāsāṁghikas, d’après un grand nombre de documents du Grand Véhicule (1), se produit au moment de l’ouverture du concile un incident dont le héros est Gavāmpati. Pūrṇa vient, sur l’ordre de Kāçyapa, de sonner la cloche d’appel : tous les arhats sont présents, sauf Gavāmpati. Pūrṇa se rend dans l’hermitage de l'Arbre Çirīṣa (2) où demeure ce saint homme, le prie de recevoir les salutations de Kāçyapa et du Saṁgha, et de venir en hâte pour les affaires du Saṁgha. Comprenant que le Bouddha est mort, Gavāmpati donne à Pūrṇa ses robes et son vase, consume son corps par son pouvoir magique et disparaît dans le nirvāṇa (Dulva). D’après les Mahāsāmghikas, deux arhats manquent à la réunion : Anuruddha, qui rejoint bientôt ses frères, et Gavāmpati. Anuruddha explique que Gavāmpati se trouve « in one of the heavens » (3).

    (1) Vie d’Açoka, Mahāprajnāpāramitāçāstra, Compilation sous Kāçyapa, « Record of the Transmission of the Dharmapiṭaka », « Record of the Compilation of the Tripiṭaka and the Saṁyuktapiṭaka «. — Suzuki, article cité, p. 267. Il est intéressant de constater la relation des Mahāsāṁghikas avec le Sarvāstivāda et le Mahāyāna.

    (2) Correspond au Çrīvṛkṣa-palace (?) de M. Suzuki.

    (3) La traduction est-elle exacte ? Une note nous dit que le texte parle du « Çrīdeva-palace ».