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LE MUSÉON.

inventées, comme le croit Minayeff, pour établir contre les Mahāyānistes l’autorité du canon du Hīnayāna, — ou, comme le croit M. Oldenberg, d’après les événements du deuxième concile.

Je ne sache pas que les Mahāyānistes aient jamais contesté, en bloc, l’authenticité des Suttantas ; leur polémique est toute autre ; et le deuxième concile demeura étranger, d’après la tradition, à toute question d’Écritures[1].


II. Le Deuxième Concile[2].

Le récit du Concile de Vaiçālī (Culla, XII) est une des plus jolies pages de l’ancienne littérature indienne. En dépit, ou peut-être en raison même des maladresses du style et de la composition, — « enjambements «, répétitions, transitions brusquées, épisodes mal attachés à la trame générale —, l’écrivain nous donne en grisaille,

  1. Voir cependant p. 47, n. 2.
  2. Sources :

    Culla (Minayeff, Prātimokṣa p. xxxix, traduit dans Tār. note p. 289), Chroniques, Buddhaghoṣa. — Rhys Davids, Buddhism, p. 212.

    Vinayakṣudraka (Dulva XI, 323-330) signalé par Tāranātha (p. 41) : « Da das Wesentliche dieser Geschichte aus dem Vinayakṣudraka vollständig sehr bekannt ist, ist es hier nicht aufgeschrieben ». Cette histoire a été traduite par Rockhill, Life, 171-180 (Voir la note de Schiefner, Tār. p. 41) ; nous croyons néanmoins utile de donner, ci-dessous, en appendice, le texte tibétain et la traduction du § consacré à la définition des dix infractions.

    Mahīçāsakavinaya, d’après Wassilieff, note ad Tāranātha, p. 288 et 290.

    Hiouen-thsang, II. 397 (Kern, II. 263).

    Dharmaguptas, Nanjio, 1117, d’après Beal, Four Lectures, p. 83.