Arrivent sur la montagne Ahogaṇga soixante religieux du Pāṭheyya (occidentaux), tous arhats et observateurs des Dhūtāṅgas[1] quatre-vingt-huit religieux d’Avanti et du Dekkhan, tous arhats, mais dont quelques-uns seulement ont l’extrême austérité des occidentaux[2].
§ 9. Les theras bhikkhus délibèrent : « Cette question est dure et mauvaise[3]. Comment obtenir des partisans pour être les plus forts dans cette question ? ». — Ils pensent à convoquer Revata, — un contemporain de Bhagavat, à en croire le M. Vagga (VIII. 51), — qui demeurait à Soreyya. Revata, grâce à son ouïe céleste, entend leurs discours ; il pense : « Cette question est dure et mauvaise, et certes [il n’est ou il ne serait] pas convenable pour moi de me dérober dans une telle question. Or, les bhikkhus vont arriver et, entouré par eux, je ne partirais pas commodément. Si je partais par précaution[4] ? ». Revata se
- ↑ sabbe āraññakā, sabbe piṇḍāpātikā, sabbe paṁsukūlikā, sabbe tecīvarikā. — Dhūtāṅgas 8, 3, 1, 2. — Voir ci-dessous p. 94.
- ↑ Sur les lois édictées en faveur des moines du Sud et d’Avanti, voir M. Vagga, V. 13.
- ↑ idaṁ kho adhiharaṇaṁ kakkhalañ ca vālañ ca. — « kakkhala = dur = difficile, vāla est douteux : bien que le subst. vyāla soit représenté par vāḷa, je suis porté à croire que vāla correspond ici à l’adjectif vyāla, mauvais ». [Communication de M. Kern]. — Vinaya Texts : « This legal question, now, is hard and subtle ».
- ↑ na kho me taṁ paṭirūpaṁ yo ’ham evarūpe adhikaraṇe osakkeyyaṁ. idāni ca pana te bhikkhū āgacchissanti. so ’haṁ tehi ākiṇṇo na phāsuṁ gamissāmi. yan nūnāhaṁ paṭigacc ’eva gaccheyyaṁ ti.
last question. » (Vinaya Texts, t. III, p. 195). Comme s’il s’agissait ici du dixième point seulement (or et argent) et non des neuf autres. Peut-être le récit primitif ne comportait-il que la discussion de l’or et argent.