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pour conserver les aliments dans la nuit et les manger ensuite. »

Ces pratiques sont formellement défendues, ainsi que nous l'avons vu, par le M. Vagga ^ Elles ne sont pas visées par l'explication du Culla, comme l'indique l'expres- sion ijaclâ (donakam hliavissati. Il n'est pas impossible, toutefois, qu'elles correspondent à la notion première du sifigiloua, « gingembre et sel )>.

'i. Dvaùgnlakappa, pratique des deux doigts. — « 11 est permis de prendre des aliments en dehors du temps, [le moment où] l'ombre [est] de deux doigts [étant] passé » ^. Thèse condamnée en vertu de Prie, xxxvn, par lequel il est défendu aux moines, comme aux ascètes en général, de manger en dehors du temps \ Reste à savoir quel

��(1) Ci-dessus p. 70, n. 1.

(2) happati dvahgulâya châyàya vitivattàya vikàle hJwjanam hJmnjitum. — Kern : « prendre de la nourriture après l'heure per- mise (après midi) quand Tombre est plus longue que deux pouces ». — Minayeff : « Le bhiksu pouvait prendre son repas à cer- tains moments déterminés par la mesure de t'ombre qui se déta- chait de lui, c'est-à-dire que ces moments étaient indiqués par une sorte de cadran solaire. Les hérétiques disaient que si cette ombre dépassait de deux doigts la longueur fixée par la loi, on pouvait néanmoins accepter de la nourriture ». — Vinaya Texts . . . « to eat the midday meal beyond the right time, provided only that the shadow has not y et turned two inches ».

L'ombre de deux doigts est peut-être l'ombre qui se détache de l'homme, à midi, au solstice d'été, par 25° de latitude. On aurait donc dvahgiiJàya châyàya vitivattàya = majjhantike v'itivatte = [le moment] où l'ombre, est de deux doigts [étant] passé ^ midi étant passé.

(3) viJcàle ... — aliàlahhojana, M. Vyut. § 261. 41 ; vikà- lahhojanaviratl, ibid. § 268. 8.

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