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II


D’vn tel vouloir le serf point ne désire
La liberté, ou son port le nauire,
Comme i’attens, helas, de iour en iour
De toy, Ami, le gracieus retour.
La, i’auois mis le but de ma douleur,
Qui fineroit, quand i’aurois ce bon heur
De te reuoir : mais de la longue atente,
Helas, en vain mon désir se lamente.
Cruel, Cruel, qui te faisoit promettre
Ton brief retour en ta premiere lettre ?
As tu si peu de memoire de moy,
Que de m’auoir si tot rompu la foy ?