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« Liaisons dangereuses » ; il voulait y inscrire en tête une étude sur la vie et les œuvres de Choderlos et faisait à ce sujet les recherches les plus minutieuses : « Mettez-moi de côté tout ce que vous accrochez de Laclos et sur Laclos » écrivait-il le 9 décembre 1856 à Poulet-Malassis[1]. Plus tard, recevant le catalogue du même Poulet-Malassis, où il relève avec indignation les noms de Sedaine, de Bièvre, Gilbert, J.-B. Rousseau, il se considère « heureux de n’y voir ni Laclos ni son nom ». Il ajoute toutefois : « J’ai acheté la bonne édition des « Liaisons dangereuses. Si jamais cette idée galope de nouveau dans votre tête, je verrai M. M. Quérard et Louandre, Louandre m’ayant promis de me mettre en relation avec un descendant (petit-fils ou petit-neveu) qui a des paquets de notes »[2]. Enfin le 30 octobre 1864, il écrivait de Bruxelles à Poulet-Malassis pour que celui-ci accueille favorablement une traduction du « Satyricon » de Pétrone[3] « un ouvrage sur lequel je serai fier de coller mon nom et un travail critique sur Laclos[4]. Il en fut de ces projets d’éditions comme de bien d’autres idées de Baudelaire ; son étude sur Laclos ne vit pas plus le jour que les travaux ou réimpressions qu’il projetait et qui, remarquons-le, nous manquent encore aujourd’hui, tels des « Morceaux choisis de Rétif. »

Ce livre sur Choderlos de Laclos lui avait tenu à cœur ce-

  1. Charles Baudelaire.Œuvres posthumes et correspondances inédites .. publiées par Crépet, 1887, in-8o p. 139.
  2. Id. p. 154, lettre du 28 mars 1857.
  3. Ce travail non publié a été annoncé sous ce titre : Le Banquet de Trimalcion de Pétrone, traduit par Charles Baudelaire.
  4. Crépet, p. 227.