Page:Laclos - De l’éducation des femmes, éd. Champion, 1903.djvu/105

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pendant ; durant qu’il y travaillait, il avait même refusé à son éditeur d’écrire une étude sur Crébillon fils, « Non pas de Crébillon, écrit-il le 18 mars 1857 ; c’est bien assez de l’autre pour lequel je me donnerai beaucoup de mal »[1]. Et deux jours après : « Excepté en faveur de Laclos, je n’écris plus rien »[2].

Qu’étaient donc devenues ces notes qu’aucun des biographes de Baudelaire n’avaient connues et dont tous, cependant, devaient concevoir l’intérêt ; « Les liaisons dangereuses » jugées par l’auteur des « Fleurs du Mal ! » Il eut été dommage que nous fussions complètement privés de ce document et nous devons ici témoigner toute notre reconnaissance à M. Alfred Bégis, qui l’a recueilli et le conserve dans ses archives, pour avoir bien voulu nous permettre de le reproduire. Sans doute, telles qu’elles se présentent, ces notes sont imparfaites ; mais leur imperfection même est intéressante : « Biographie — Notes — Intrigue et caractère — Citations pour servir au caractère. » Il y avait là tous les éléments d’une étude sérieuse et fouillée. Si ces quelques notes nous donnent le regret de ne pas avoir le document en son entier, consolons-nous à la lecture des quelques belles phrases que le poète y a semées et des pensées hautes que le critique y énonce[3].

  1. Crépet, p. 149.
  2. Crépet, p. 149. Lettre du 28 mars 1857.
  3. Nous noterons ici, pour satisfaire le goût des minutieux que les notes de Baudelaire sont en partie écrites sur des bulletins de souscription au Parnasse contemporain édité par Alphonse Lemerre et sur des avis de recouvrements et de traites de la maison Poulet-Malassis.

    Nous ajouterons aussi que nous nous faisons un devoir de publier intégralement le manuscrit de Baudelaire.