Page:Laclos - De l’éducation des femmes, éd. Champion, 1903.djvu/136

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pour sa société que son épouse, ses enfants et son frère, lequel est aussi en état d’arrestation.

[6e colonne]

Le caractère et les opinions politiques qu’il a montrés dans les mois de mai, juillet et octobre 1789 ; au 10 août ; à la fuite et à la mort du tyran ; au 31 mai et dans les crises de la guerre ; s’il a signé des pétitions ou arrêtés liberticides.

Homme de génie, très froid et très fin, auteur des Liaisons dangereuses[1], orateur : dans le cours de notre Révolution et dans ses époques les plus mémorables il s’est comporté, à Paris, d’une manière à plaire à tous ; ce qui lui a valu la confiance d’une grande partie de notre section ; cependant les vrais républicains ont à lui reprocher d’avoir été complaisant, de n’avoir point employé tout son talent à combattre la faction ennemie de la République qui existait alors dans notre section. Nommé commissaire à la Commune pour l’affaire du 10 août, il en a été rejetté par le scrutin épuratoire, motivé sur ce qu’il avait été un des auteurs de la scission de la Société des Jacobins, qu’il quitta pour se réunir aux Feuillans. Dans notre section, il fut un de ceux qui parla contre la Commune du 10 août. Nommé électeur, il n’accepta point ; ce fut dans ce temps qu’il fut appellé par le Conseil exécutif à une fonction militaire. Il nous a

  1. Ces mots rejetés au bas de la 5e colonne.