Page:Laffitte - Essai sur l’espèce bovine.djvu/32

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pour la mère, etc., ce qui n’empêche pas la race bovine d’être très-rustique et toujours en bonne santé. La race auvergnate de Salers offre aussi un autre exemple de l’emploi innocent de la consanguinité ; nous pourrions en dire autant de la race garonnaise, et pourtant ces races sont remarquables par la solidité de la constitution, la vigueur du tempérament et l’énergie au travail. En zootechnie, il est donc admis aujourd’hui que la consanguinité élève l’hérédité à sa plus haute puissance ; elle assure la transmission héréditaire des caractères fixes, et pour ce motif est une ressource précieuse de la zootechnie. Mais elle assure aussi l’hérédité des vices constitutionnels, des maladies de famille.

lois zootechniques

Des méthodes zootechniques. — On appelle ainsi les diverses combinaisons des lois physiologiques à l’aide desquelles les formes et les aptitudes des animaux peuvent être dirigées dans un sens déterminé. Par elles, l’homme exerce une action directe et raisonnée sur les animaux qui doivent servir à la satisfaction de ses besoins. Ces méthodes ont un objet, un but et des moyens ou procédés, ce qui leur donne un caractère réellement scientifique. En les appliquant, l’éleveur sait ce qu’il fait, pourquoi et comment il le fait ; c’est ce qui les distingue des préceptes empiriques auxquels ces méthodes ont succédé.

Objet des méthodes zootechniques. — L’objet de ces méthodes c’est d’imprimer aux formes anatomiques et aux aptitudes physiologiques naturelles des mortifications dans le but de les faire servir à la satisfaction des besoins nés