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dégradation de l’organisation

n’a commencé l’exécution de son plan à leur égard, que dans les poissons ; qu’elle l’a ensuite plus avancé dans les reptiles ; qu’elle l’a porté plus près de son perfectionnement dans les oiseaux, et qu’enfin elle n’est parvenue à le terminer complétement que dans les mammifères les plus parfaits ;

De l’autre part, on ne peut s’empêcher de reconnoître que si le perfectionnement du plan d’organisation des vertébrés n’offre pas partout, depuis les poissons les plus imparfaits jusqu’aux mammifères les plus parfaits, une gradation régulière et nuancée, c’est que le travail de la nature a été souvent altéré, contrarié, et même changé dans sa direction, par les influences que des circonstances singulièrement différentes, et même contrastantes, ont exercé sur les animaux qui s’y sont trouvés exposés dans le cours d’une longue suite de leurs générations renouvelées.


Anéantissement de la Colonne vertébrale.


Lorsqu’on est à ce point de l’échelle animale, la colonne vertébrale se trouve entièrement anéantie ; et comme cette colonne est la base de tout véritable squelette, et que cette charpente osseuse fait une partie importante de l’organisation des animaux les plus parfaits, tous les animaux sans vertèbres que nous allons successi-