Page:Lanarès - De la gestation chez la vache.djvu/11

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minales, on exerce une forte pression sur le flanc que l’on laisse revenir tout d’un coup sur lui-même. Dans cette circonstance, la matrice ayant été déplacée, revient à sa position normale dès qu’on a retiré la main. Le fœtus exécute des mouvements, et c’est alors que la main, qui a dû rester appliquée, le perçoit sous la forme d’une masse dure et volumineuse.

Les tumeurs cancéreuses ou squirrheuses que l’on trouve quelquefois dans la cavité abdominale, peuvent souvent induire en erreur. Néanmoins, par un examen attentif, on peut, au moins dans la plupart des cas, sortir de l’incertitude dans laquelle on se trouve. En effet, lorsqu’une tumeur cancéreuse existe dans le ventre, par le toucher abdominal on sent bien une masse dure et résistante comme dans la vraie gestation, mais on ne constate pas de mouvements.

Lorsque la gestation est très avancée, il n’est même plus besoin d’appliquer la main pour s’assurer que la vache est pleine ; car, en regardant le flanc bien attentivement, on voit le fœtus frapper contre les parois du ventre, convulsivement et à de courts intervalles. Ce signe est d’autant plus apparent, que l’appareil digestif de la vache est lui-même mieux rempli. Comme on le voit, le toucher abdominal est d’un grand secours dans le diagnostic de la gestation ; mais ce n’est pas à dire pour cela qu’il soit infaillible.

En effet, dans plusieurs circonstances, on a vu des femelles mettre bas, sans qu’antérieurement on ait pu acquérir la certitude de l’existence du fœtus, alors on est obligé d’avoir recours à l’exploration rectale ou vaginale.

Exploration rectale. — Ce moyen a été considéré pendant longtemps comme dangereux, et pouvant déterminer