Page:Lanarès - De la gestation chez la vache.djvu/20

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seuses dans l’intérieur du bassin, gêner le développement du fœtus et s’opposer à l’exécution de la parturition.

Du reste, l’observation a démontré que les vaches les plus exposées à la fièvre vitulaire, et dont l’accouchement est difficile, sont celles qui sont douées d’un état de graisse très prononcé. En outre, on a remarqué qu’elles donnent des produits moins forts et moins bien conformés que celles qui sont dans un état moyen d’embonpoint. De ce qui précède, il ne faut pas en conclure un état de maigreur trop prononcé ; car, dans ce cas, toute la nourriture que la vache consomme est employée à son entretien, et elle ne possède plus une quantité suffisante de substance formatrice pour fournir à l’accroissement normal du fœtus. L’excès est nuisible en toute chose.

On devra bannir de la nourriture des vaches, les fourrages contenant des substances douées de propriétés spéciales. Ainsi, on évitera de donner des aliments contenant de l’ergot de seigle ou d’autres plantes irritantes, telles que les hellébores, les renoncules, qui par leur action sur la matrice ou les intestins peuvent provoquer l’avortement ou des entérites toujours plus ou moins graves.

D’après M. Delwart, il y a certains aliments, tels que la drèche et les balles de graminées, qui par eux-mêmes n’ont aucune action malfaisante, et qui cependant sont nuisibles pendant la gestation, jusqu’au point de provoquer l’avortement. Jusqu’à ce que l’expérience ait démontré l’action réelle de ces aliments, il est prudent de les donner le moins possible.

Les boissons que l’on donne aux vaches pleines doivent présenter certaines conditions. Elles doivent être de l’eau simple ou additionnée de substances farineuses, ayant toujours une température d’au moins dix à douze degrés centigrades.