Page:Lanarès - De la gestation chez la vache.djvu/23

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on ne veut exposer cette dernière à des dangers. Le travail doit encore diminuer à mesure que la gestation approche du terme, et même être complètement suspendue dans les huit ou dix derniers jours. Les vaches devront être conduites par des hommes doux et soigneux, qui ne les excitent pas inutilement par leurs mauvais traitements. Malheureusement, il n’en est pas toujours ainsi ; et beaucoup de propriétaires sont étonnés de voir chaque année des avortements survenir sur leurs vaches sans pouvoir saisir la cause qui les a produits. Si dans ces circonstances ils interrogeaient leurs domestiques, et surtout si ces derniers avaient assez de franchise, il y a beaucoup d’avortements dont la cause ne serait plus inconnue. Aussi, le propriétaire qui a besoin de domestique, doit-il, dans son intérêt, s’informer du caractère de ce dernier, surtout lorsqu’il a des vaches à lui confier.

Comme hygiène de la vache pleine, certains vétérinaires ont recommandé la saignée, qui doit, croyons-nous, être pratiquée avec ménagements. Sans doute, dans certaines circonstances, comme, par exemple, lorsque les vaches sont restées pendant tout le temps de la gestation au repos, et qu’en outre elles ont reçu une nourriture abondante, la saignée est utile. Il en est de même pour celles qui sont pléthoriques.

Dans les autres circonstances, cette opération est plus nuisible qu’utile, car il est incontestable que par la saignée, en enlevant une certaine quantité de sang, on affaiblit l’organisme. Or, si la vache est déjà faible, elle n’aura plus la force nécessaire pour la mise bas, qui sera, plus ou moins entravée, impossible même dans quelques circonstances.

Tous les médicaments, s’ils ne sont pas demandés par un état maladif quelconque, doivent être proscrits de l’hygiène