Page:Lanarès - De la gestation chez la vache.djvu/26

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respiratoires. Dans ces circonstances, il est bon de recourir à une alimentation moins volumineuse et plus nutritive, pour remédier à la pression exercée par les viscères digestifs sur l’organe essentiel de la respiration ou les poumons.

Lorsque la pneumonie ou la pleurésie se développent pendant la gestation, cette dernière les complique souvent d’une manière grave.

L’influence de la gestation sur les maladies accidentelles et de celles-ci sur celles-là est encore peu connue en médecine vétérinaire. Néanmoins, elle varie selon que les maladies sont aiguës ou chroniques. En effet, les maladies aiguës déterminant des perturbations plus grandes dans les fonctions que les maladies chroniques, il est évident qu’elles doivent entraîner des conséquences qui seront d’autant plus graves que l’organe affecté sera lui-même plus importants. D’après Hippocrate, les maladies aiguës sont mortelles chez les femmes enceintes. Il est probable que ce principe n’est pas exact dans tous les cas. Ce qu’il y a de sûr, c’est que la vache a souvent des maladies aiguës qui ne sont pas toujours mortelles. Il est certaines affections, cependant, telles que les entérites, les pneumonies, etc., qui, par l’abondance du fluxus sanguin dont elles sont le siège, entravent le cours du sang qui doit se porter sur la matrice et déterminent des accidents graves. Les maladies aiguës de peu d’étendue n’ont pas d’influence sensible sur la gestation.

L’action que la plénitude des vaches exerce sur les maladies est encore moins connue que celle exercée par ces dernières. Ce que l’on sait, c’est que les vaches pleines, atteintes d’affections aiguës, si elles ne succombent pas toujours, avortent le plus souvent et restent longtemps chétives.

Des faits recueillis par les médecins, il résulterait que,