Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 1.djvu/91

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
55
PREMIÈRE PARTIE. — LIVRE I.

variation exacte ; ce qui donne les équations suivantes aux différences partielles


d’où l’on tire


Cette équation exprime la relation qui doit exister entre les forces pour que l’équilibre soit possible.

Si le fluide est libre à sa surface ou dans quelques parties de cette surface, la valeur de sera nulle dans ces parties ; on aura donc pourvu que l’on assujettisse les variations à appartenir à cette surface ; ainsi, en remplissant ces conditions, on aura


Soit l’équation différentielle de la surface ; on aura


étant une fonction de d’où il suit, par le no 3, que la résultante des forces doit être perpendiculaire aux parties de la surface dans lesquelles le fluide est libre.

Supposons que la variation soit exacte, ce qui a lieu, par le no 2, lorsque les forces sont le résultat de forces attractives. Nommons alors cette variation : on aura doit donc être fonction de et de et, comme en intégrant cette équation différentielle on a en fonction de on aura en fonction de La pression est donc la même pour toutes les molécules dont la densité est la même ; ainsi est nul relativement aux surfaces des couches de la masse fluide, dans lesquelles la densité est constante, et l’on a, par rapport à ces surfaces,


Il suit de là que la résultante des forces qui animent chaque molécule