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pour ce seul fait, être fusillé ; les persécutions auxquelles furent en butte les victimes qui osèrent protester, M. Corréard et M. Savigny entre autres, autorisent cette juste sévérité. Dans la marine surtout, l’incapacité des chefs est un crime. L’influence morale du commandant sur son équipage est le pivot, la base de la société nautique, le puissant levier au moyen duquel un seul meut et gouverne les destinées de cinq cents, de mille hommes. Comment, si l’on n’admet cette confiance, expliquer le pouvoir que vingt officiers exercent surtout un équipage ? Le matelot respecte ses chefs ; on peut aller plus loin, et dire qu’il les aime ; vis-à-vis de lui, ils disposent d’une espèce de puissance occulte ; c’est au moyen de calculs, d’observations qu’il ne comprend pas, que le navire trouve sa route dans l’immensité, emportant un équipage qui ignore où on le conduit. Cette confiance aveugle qui fait braver tous les périls est la source de cette obéissance passive, instantanées, la base de cette admirable discipline, la sauvegarde du marin. Mais qu’on ne s’y trompe pas ; le matelot qui se livre ainsi veut qu’on mérite le respect dont il entoure l’état-major. Pour lui, un hamac, une nourriture grossière, un travail accablant, une abnégation de toutes les heures, de tous les instants ; pour eux, des appartements aérés, luxueux même, tout le confortable de l’existence, les mets les plus recherchés : le matelot se soumet à cette inégalité, mais à la condition qu’elle sera justifiée par le mérite. Le jour où sa confiance est ébranlée, il murmure, il discute les ordres au lieu d’obéir. Si le commandant allait se tromper ! Le désordre commence. Au lieu d’être le bras qui exécute, il doute de la tête qui conçoit et commente ses ordres. De là à la révolte il n’y a qu’un pas. Ceci est tellement vrai, qu’au moment où la Méduse échoua, M. de Chaumareyx eut immédiatement l’idée d’un radeau. À ce moment, la mer était belle : on aurait eu tout le temps pour le construire solidement, l’aménager, l’approvisionner. Le devoir de M. de Chaumareyx était d’en prendre le commandement ; mais l’équipage savait qu’au mépris des avis réitérés de tous les officiers, le sot qu’ils avaient à leur tête avait conduit la frégate à sa perte ; il avait conscience de l’incapacité de son chef : il refusa. Et cependant, il est probable que cette mesure eût tout sauvé. Au lieu de cela, on perdit trois jours qui eussent suffi pour gagner la côte, à faire des efforts désespérés, mais maladroits pour renflouer la Méduse ; et le jour où la tempête se déchaîna, quand il fallut quitter le bord, ce commandant, qui jusque-là n’avait été que sot, orgueilleux, entêté et ignorant, devint lâche. Deux fois il fut arrêté au moment où il cherchait à gagner son canot, et ce fut en se cachant qu’au lieu de prendre place sur le radeau où l’appelait son devoir il se sauva dans la meilleure des embarcations.

Partout, mais surtout à bord, la subordination ne peut exister sans la confiance qui l’impose. Dans les circonstances périlleuses si fréquentes dans la marine, il faut l’élan de la foi et de l’enthousiasme, une grande unité dans le commandement, et par suite dans l’exécution. La capacité, la fermeté du chef lui conquièrent aisément sur son équipage l’influence nécessaire pour arriver à ce résultat ; nous n’en voulons pour preuve que ces sauvetages incroyables, notamment celui du Berceau, naufragé à 200 lieues de toute terre. Dans les positions élevées, il faut des hommes supérieurs ; le mérite seul doit les donner, jamais la brigue. Toute dérogation à ce principe de justice est au moins une faute, parfois un crime. La Restauration essaya de blanchir M. de Chaumareyx pour diminuer, autant que possible, la part de responsabilité qui lui incombait ; elle essaya presque de le réhabiliter. Après sa honteuse condamnation, il exerça pendant quatorze ans l’emploi de receveur des droits réunis à Bellac (Haute-Vienne).

Heureusement les Chaumareyx sont rares dans les marines de tous les pays, et particulièrement dans la patrie des Jean Bart et des Duguay-Trouin. Si sévère qu’il soit, cet article recevra, nous en sommes certain, la complète approbation de nos matelots, et surtout de leurs chefs.


CHAUME s. m. (chô-me — lat, calamus, même sens). Tige simple, creuse ou fistuleuse, entrecoupée de nœuds d’où naissent les feuilles, comme dans les graminées : L’organisation des chaumes diffère beaucoup de celle des tiges des autres plantes. (Bosc.) Le chaume des graminées, et surtout les nœuds, contiennent beaucoup de silice. (Lemaire.) || Paille longue, tiges de céréales dont on a enlevé le grain, et qui servent à divers ouvrages, notamment à recouvrir les habitations des paysans : Maison couverte de chaume. Nos villageois accueillent l’hirondelle qui vient partager leur toit de chaume. (B. de St-P.) La couverture en chaume des fenils est préférable, pour conserver le foin, à la toiture en tuiles. (Math, de Pombasle.)

La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles :
          On a beau la prier,
La cruelle qu’elle est se bouche les oreilles,
          Et nous laisse crier.
Le pauvre en sa cabane où le chaume le couvre,
          Est sujet a ses lois.
Et la garde qui veille aux barrières du Louvre
          N’en défend pas nos rois.
                                   Malherbe.

— Poétiq. Chaumière couverte de chaume, habitation de paysan : Être né sous le chaume.


La fille qui naquit aux chaumes de Nanterre.
                                 Voltaire.

Et les princes verront les chaumes préférés
Au faste ambitieux de leurs palais dorés.
                                 Corneille.

La justice, fuyant nos coupables climats,
Sous le chaume innocent porta ses derniers pas.
                                 Delille.

La vertu &ous le chaume attire nos hommages ;
Le crime sous le dais est la terreur des sages.
                                 De Bernis.

— Agric. Partie des tiges des céréales qui restent dans le champ quand on les a coupées ; Botte de chaume. Les chaumes sont hauts, forts. Brûler les chaumes. Le chaume sert à faire de la litière. (Acad.) C’est dans les terres argileuses qu’on laisse de grands chaumes. (A. Focillon.) || Champ où le chaume est encore sur pied : Courir dans les chaumes. Les perdrix se réunissent dans les chaumes. Nous mîmes une demi-heure pour nous rendre à Athènes à travers un chaume de froment. (Chateaub.) || Chaume noir, Paille, tiges de colza, de navettes, et de diverses cultures autres que les céréales.

— Pl. Nom que l’on donne, dans les Vosges, à des pâturages situés sur de hauts sommets que l’on a dépouillés des arbres dont ils étaient couverts.

— Épithètes. Syn. de chaumière. V. ce mot.

— Homonymes. Chôme, chômes et chôment (du v. chômer).

— Encycl. Bot. Si l’on examine avec quelque attention la tige du blé, de l’avoine ou de la plupart des autres graminées, on voit qu’elle s’éloigne notablement, par sa structure, de celle de la généralité des plantes herbacées. Ordinairement simple, cylindrique, lisse à l’extérieur, creuse ou fistuleuse à l’intérieur, elle est coupée de distance en distance par des cloisons transversales correspondant aux points où naissent les feuilles. Cette sorte de tige a reçu le nom de chaume. Elle est propre aux graminées, bien que, dans quelques plantes de cette famille, telles que la canne à sucre, le maïs, le sorgho, etc., la tige soit pleine. Les cavités que le chaume présente dans la plupart des cas, et qui peuvent devenir d’une énorme capacité, comme dans les roseaux, les bambous, etc., proviennent de ce que le tissu cellulaire central ne peut se développer assez rapidement pour occuper tout l’espace laissé vide par le tissu fibreux extérieur. Les nœuds, très-rapprochés vers la base du chaume, s’écartent de plus en plus jusque vers le milieu de sa hauteur. C’est sur les nœuds, avons-nous dit, que naissent les feuilles ; c’est là aussi que se développent les racines aériennes ou adventices, dont le maïs présente un exemple remarquable et familier.

Le chaume des graminées renferme beaucoup de silice, ce qui lui procure une plus grande résistance et une plus longue durée. Il sert encore, dans beaucoup de pays, à couvrir les habitations rustiques, les chaumières, à faire des liens, des paillassons, etc. On l’emploie aussi pour l’alimentation des animaux domestiques ou comme litière ; il entre en notable proportion dans la masse des fourrages que produisent les prairies naturelles. Le chaume du riz, de quelques variétés de froment, etc., sert aussi à garnir les chaises fines, à faire les chapeaux de paille d’Italie, etc.

— Agric. En agriculture, on appelle paille la tige des graminées et notamment des céréales, que les botanistes désignent sous le nom de chaume, et l’on réserve ce dernier terme pour la portion inférieure de la tige, qui reste sur le sol après la moisson ou la fauchaison. Le chaume, entendu dans ce sens, est susceptible d’usages très-variés. Dans certains pays, on l’enterre par les labours d’automne, et cette pratique est excellente, surtout pour les terres argileuses et humides, où le chaume sert à la fois d’amendement et d’engrais, parce que, restant plusieurs mois sans se décomposer, il rend la terre plus perméable. Dans d’autres localités, on coupe ou l’on arrache le chaume, pour faire de la litière aux bestiaux, pour chauffer le four ou le foyer, ou pour couvrir les habitations. On l’arrache soit à la main, soit à la herse, soit avec un râteau, le plus souvent muni de dents de fer. Mais comme le chaume ainsi récolté retient toujours entre les racines un peu de terre qui le salit et le rend moins propre à certains usages, on préfère souvent le couper avec une petite faux spécialement consacrée à cette opération et appelée chaumon ou chaumet.

Il arrive quelquefois que les champs de céréales sont infestés de mauvaises herbes, à tel point que, pour ne pas mélanger les graines de celles-ci avec celles des graminées, on moissonne à plusieurs décimètres au-dessus du sol. Quelque temps (huit ou quinze jours) après la récolte, on coupe à la fois le chaume et l’herbe, et l’on obtient ainsi un très-bon fourrage à donner aux vaches et aux brebis pendant l’hiver.

Le chaume est un mauvais combustible, dont on ne se contente que dans les pays où il n’y en a pas d’autre. Souvent le chaume destiné à cet usage est abandonné à la classe pauvre, après que les propriétaires ou les fermiers ont réservé la part qui leur est nécessaire. On en fait des meules dans le champ même, mais, quand l’opération est terminée entièrement, on emporte le chaume à domicile.

Les habitations rustiques sont couvertes, tantôt avec de la paille longue, tantôt avec du chaume proprement dit ; mais ce dernier cas ne se rencontre que dans les pays les plus pauvres. La couverture en chaume est peu solide ; le moindre vent l’endommage, et un orage l’anéantit. Les chaumes du froment et de l’épeautre sont à peu près les seuls que l’on récolte pour ces divers usages.

Enfin, dans quelques localités, on brûle le chaume sur place, pour le faire servir d’amendement au sol ; cette pratique est la pire de toutes, et n’a guère d’autres avantage que de contribuer à détruire les mauvaises herbes ; elle ne produit un certain effet que sur les terres argileuses.


CHAUMÉ, ÉE (chô-mé) part, passé du v. Chaumer : Terres chaumées.


CHAUMEAU (Jean), archéologue français du XVIe siècle. Il était avocat au présidial de Bourges, et a composé une Histoire de Berry, 'contenant l’origine, antiquités, gestes, prouesses, privilèges et libertés des Berruyers (Bourges, 1566, in-fol.).


CHAUMEIX (Abraham-Joseph DE), célèbre critique du XVIIIe siècle, né à Chanteau (Loiret) vers 1730, mort à Moscou en 1790, publia, en 1758, un livre intitulé : Préjugés légitimes contre l’Encyclopédie (8 vol. in-12), livre où il attaque, sinon avec l’autorité de la science, du moins avec beaucoup de verve, cette grande conception des philosophes du XVIIIe siècle. Ceux-ci lui répondirent par de mordants pamphlets, dont le plus connu, attribué à Morellet, a pour titre : Mémoire pour Abraham Chaumeix, contre les prétendus philosophes Diderot et d’Alembert (1759, in-12). Voltaire, qui le maltraite beaucoup, lui a dédié ironiquement sa satire du Pauvre diable.


CHAUMELIN (Jean-Marie-Marius), littérateur français contemporain, né à Paray-le-Monial (Saône-Loire), le 15 avril 1833. Après avoir terminé ses études à Sainte-Barbe, il alla professer pendant quelque temps dans un collège de province ; puis il revint à Paris, où il suivit les cours de l’École de droit et entra dans une de nos grandes administrations publiques, au ministère des finances. Envoyé à Marseille par cette administration, M. Chaumelin s’éprit vivement des sites pittoresques de la Provence et les décrivit dans une série de trente à quarante feuilletons qui parurent dans la Gazette du Midi, sous ce titre : Promenades artistiques autour de Marseille. Il publia dans le même journal divers articles de critique littéraire et historique, en 1854 et en 1855. Vers la fin de cette dernière année, il entreprit de fonder un organe de décentralisation littéraire, scientifique et artistique pour les provinces du sud, qu’il intitula : Revue bibliographique du midi de la France et dont il partagea la direction avec M. Casimir Bousquet, auteur de nombreux ouvrages d’archéologie marseillaise. Cette publication, à laquelle plusieurs savants de province prêtèrent leur concours, n’eut toutefois qu’un succès fort circonscrit : son caractère de pure érudition n’était pas fait pour attirer le public. M. Chaumelin le comprit bientôt et remplaça cette revue mensuelle par un journal littéraire, le Phocéen, dont il conserva la rédaction en chef pendant six ans (de 1855 à 1861) et auquel collaborèrent une foule de jeunes écrivains marseillais dont plusieurs ont pris rang depuis dans la presse parisienne. M. Chaumelin y écrivit lui-même un très-grand nombre d’articles, entre autres une série de chroniques hebdomadaires, qu’il réunit ensuite en volume sous ce titre : Annales marseillaises, annuaire historique de Marseille (1856), et la traduction d’un traité satirique du XVIe siècle, les Quinze joies du mariage, qu’il réédita aussi en un volume, sous le pseudonyme de Gaston de Paray (Paris, Dentu, 1860). En 1857, il fonda, avec le concours de ses collaborateurs du Phocéen, une feuille satirique et charivarique, ornée de caricatures lithographiées, le Mistral (1857 à 1864), « soufflant pour tout le monde, » publication d’une verve et d’un esprit essentiellement marseillais, qui avait pris pour devise : « Autant en emporte le vent ! » et qui souleva beaucoup de tempêtes dans les parages de la Canebière. M. Chaumelin, sous le pseudonyme d’Éole de la Tramontane (un vrai nom de circonstance), traça dans le Mistral des portraits d’académiciens et de savants provençaux, et divers autres croquis humoristiques. En même temps, il se livrait avec ardeur à des études sur les beaux-arts, et, tout en restant placé à la tête du Phocéen et du Mistral, il accepta la direction de la Tribune artistique et littéraire du Midi, revue mensuelle fondée en janvier 1857 par la Société des amis des arts des Bouches-du-Rhône. C’est dans cette revue, dont il est resté rédacteur en chef jusqu’à ce jour, qu’il a fait paraître quelques-uns de ses travaux les plus sérieux, biographies d’artistes, comptes rendus d’expositions provinciales et parisiennes, descriptions de monuments, etc. Plusieurs de ces travaux ont paru depuis en volumes : la Peinture à Marseille en 1859 ; le Salon marseillais de 1860 ; Decamps, sa vie, son œuvre (1861) ; les Trésors d’art de la Provence (1862), étude de longue haleine sur les peintures renfermées dans les musées, les monuments et les collections particulières de Marseille, d’Aix, d’Arles, de Toulon, d’Avignon, etc. M. Chaumelin fournit encore des correspondances et des articles à diverses publications de Paris et de la province, notamment à la Presse théâtrale, à la Revue de Marseille, à la Revue de Toulouse, etc. Une étude sur Marseille (coup d’œil sur les mœurs, le commerce, l’industrie, la littérature et les arts), qu’il envoya à cette dernière revue et qui eut ensuite deux éditions (1859 et 1861), lui valut les honneurs d’une réponse injurieuse publiée aux frais d’une catégorie de personnes dont il avait frondé les vices. La Société de statistique de Marseille, juge impartial, vota l’insertion de cette consciencieuse étude dans ses Mémoires. À une séance publique de cette même Société, en 1861, M. Chaumelin fit une lecture où il envisagea le brillant avenir réservé à la vieille cité phocéenne, et qu’il publia depuis sous ce titre : Marseille en 1962. Revenu à Paris au commencement de 1863, il dut à ses précédents travaux de critique d’art d’être attaché comme collaborateur à la publication la plus considérable de notre temps sur l’histoire de la peinture : nous voulons parler de l’Histoire des peintres de toutes les écoles, rédigée par divers écrivains spéciaux sous la direction de M. Charles Blanc. M. Marius Chaumelin a été chargé de la biographie des maîtres de l’école génoise. Il a donné aussi à la Revue moderne d’importantes études, entre autres une série d’articles sur les beaux-arts à l’Exposition universelle de 1867, articles qu’il a entrepris de rééditer en volume, sous ce titre : l’Art contemporain.

Mais l’œuvre importante de M. Marius Chaumelin, celle qui restera, sans préjudice de toutes les autres, c’est la large part de collaboration qu’il prend au Grand Dictionnaire universel du XIX{e siècle. Une notable partie de la biographie artistique, des articles consacrés à l’architecture, à la peinture, et de ceux où sont décrites les œuvres d’art les plus remarquables, est due à sa plume aussi élégante que savante. César n’a pas oublié de mentionner Labiénus dans ses Commentaires ; les conquêtes du Grand Dictionnaire dans le champ de l’idée sont aussi des victoires, qui auront un jour leur place dans les archives de l’histoire, et il est de toute justice que les lieutenants qui marchent courageusement sous ce drapeau de l’avenir voient leurs noms inscrits sur les colonnes de ce monument élevé à la pensée et au progrès.


CHAUMER v. a. ou tr. (chô-mé — rad. chaume). Agric. Couper et ramasser le chaume de : Chaumer un champ.

— Absol. : Il est temps de chaumer.

— Eaux et for. Chaumer les arbres, Mettre par malveillance du feu à leur pied pour les faire périr.

— Homonyme. Chômer.


CHAUMERET s. m. (chô-me-rè). Ornith. Espèce de bruant.


CHAUMERGY, bourg de France (Jura), ch.-l. de canton, arrond. et à 28 kilom. S. de Dôle, sur la rive droite de la Bruine ; pop. aggl. 251 hab. — pop. tot. 540 hab. Minerai de fer. Commerce de bêtes à cornes, cochons et moutons.


CHAUMES, bourg et commune de France (Seine-et-Marne), arrond. et à 21 kilom. N.-E. de Melun, sur un coteau de la rive droite de l’Yères ; 1,813 hab. Récolte de céréales, fourrages, bois et vin ; fabriques de chaux et de briques. Nombreuses villas aux environs. L’église de Chaumes est justement fière d’un magnifique tableau dû à Philippe de Champaigne. À 2 kilom. du bourg, on voit les ruines du château royal de Viviers, qui fut l’asile ou la retraite de l’infortuné Charles VI, aux jours de sa démence.


CHAUMET s. m. (chô-mè — rad. chaume). Agric. Sorte de faux dont on se sert pour couper les chaumes, au lieu de les arracher, comme cela se pratique le plus souvent. || On l’appelle aussi chaumon.


CHAUMETON (François-Pierre), médecin français, né à Chouzé-sur-Loire en 1775, mort en 1819. Il fut chirurgien des hôpitaux militaires, pharmacien au Val-de-Grâce, et enfin médecin de l’armée de Hollande. Chaumeton possédait une vaste érudition et était un écrivain de talent. Il a été quelque temps directeur du Dictionnaire des sciences médicales, a collaboré à plusieurs journaux scientifiques et a publié, entre autres ouvrages : Essai médical sur les sympathies (1803) ; Essai d’entomologie médicale (1805) ; Flore du Dictionnaire des sciences médicales (1813-1820, 8 vol.).


CHAUMETTE (Antoine), chirurgien français, né à Vergesac au XVIe siècle. Il a publié, sous ce titre : Enchiridion chirurgicum, externorum morborum remedia complectens (Paris, 1560, in-12), un précis d’art chirurgical, fait avec beaucoup de méthode, plusieurs fois réimprimé et traduit en plusieurs langues.


CHAUMETTE (Pierre-Gaspard), procureur syndic de la commune de Paris, né à Nevers le 24 mai 1763. Fils d’un cordonnier qui lui fit faire quelques études, il paraît que, dans son enfance, il aurait reçu quelques leçons de botanique de J.-J. Rousseau. C’est du moins ce que lui-même affirme dans une lettre datée du 29 janvier 1793. De bonne heure, il se nourrit de la lecture des philosophes du XVIIIe siècle, dont les doctrines devaient influer sur le reste de sa vie. Engagé fort jeune dans la