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dans l’est, sous les mêmes parallèles, il tombe annuellement, pendant les trois mois d’été, de 30J à 400 pouces cubes de pluie, et souvent en 24 heures, ce qui représente la masse d’eau qui tombe moyennement en France dans une année entière. Ce que les grands fleuves de l’Inde entraînent de matières solides à l’Océan, pendant une saison des pluies, formerait une masse territoriale égale à l’un de nos départements.

Les races dont se compose la population sont aussi diverses que les climats. Les tribus, distinctes par le langage, par les habitudes, par les croyances, par leur organisation sociale, sont innombrables.

Ce vaste empire indo-britannique, dans lequel la couronne ne posséda, jusqu’en 1858, que l’Ile de Ceylan, appartenait jusque-là a la fameuse Compagnie des Indes orientales. Après la répression delà révolte des cipayes, un acte du Parlement mit fin à l’existence de cette compagnie et transféra à la couronne le gouvernement de l’Inde anglaise. (V. Compagnie anglaise des Indes.) Nous rappellerons avant tout que l’empire indo-britannique affecte officiellement le caractère d’une confédération, à la tète de laquelle est placé le gouvernement représentant la reine d’Angleterre. Pour l’Inde Cisgangétique, on distingue, dans les territoires de la couronne, les possessions immédiates et tes possessions médiates. Les possessions immédiates sont divisées en quatre gouvernements ou présidences : Bengale ou Calcutta, Madras, Bombay et Pendjab. Le premier est le siège d’un gouverneur général ou vice-roi, d’un conseil suprême et d’un lieutenant-gouverneur ; les deux autres ont chacun un gouverneur, un lieutenant-gouverneur et un conseil ; le Pendjab est administré sans conseil, par un gouverneur et un lieutenant-gouverneur pour les provinces nord-ouest, rattachées en 1858 à ce gouvernement. Des indigènes de diverses religions sont appelés à siéger dans le sein du conseil de chaque présidence. Le conseil siégeant à Calcutta est composé de quinze membres, dont huit à la nomination du gouverneur, et sept au choix de leurs collègues ; il peut être considéré comme le germe du Parlement indien. Chaque présidence est divisée en districts administrés par un collecteur, qui a dans ses attributions les impôts, la justice, la police, les travaux publics, etc.

Les possessions médiates, gouvernées par des princes indigènes, comprennent, outre les États simplement protégés, des États avec lesquels le gouvernement anglais a conclu des traités d’alliance subsidiaires et où il peut mettre des garnisons dans les places fortes ; ceux-ci sont au nombre de dix, savoir : Cochin ou Kotchin, Catch, Guzerate, Gwalior, Haiderabad, Iudour, Mysour, Nagpour ou Bérar, Oude et Travancore. Les États indigènes protégés en vertu de traités spéciaux ou d’autres conventions se comptent par centaines ; deux cents environ sont de quelque importance.

Dans l’Inde Transgangétique, on peut diviser en deux groupes les États sur lesquels les Anglais ont une domination réelle ou seulement nominale. Le tableau suivant indique ces États.

Royaume d’Assam. Pays de Djintiah. de Katchar. de Pégou. d’Arrakan.

des Moîtay I tributaides Carrows | res.

Province de Martaban.

— de Yè.

— de Tavay.

— de Ténasserim. Ile du Prince-de-Galles. — de Singapour. Province de Malacca

Toutes les possessions de l’Indo-Chine dépendent de la présidence de Calcutta.

Le3 remaniements administratifs qui ont eu lieu après la grande rébellion ont déjà produit d’excellents résultats. En effet, le caractère de la période actuelle est un grand développement matériel imprimé à l’Inde par ]es travaux de chemins de ter, de télégraphie électrique et de colonisation qui s’exécutent de toutes parts. La guerre d’Amérique appela l’attention publique sur l’Inde, qui, lors de l’Exposition internationale de 1862, avait prouvé que son territoire est essentiellement propre à la culture du coton, et une grande activité fut donnée à la production cotonnière de ce pays. La récolte a été évaluée, en 18G3, à près d’un million de balles. On prévoit même l’époque où, grâce à l’Inde, la fabrique anglaise pourra à peu près se passer des États-Unis. Ajoutons, pour faire ressortir encore les avantages de la période dans laquelle l’ancien empire d’Aureng-Zeyb vient d’entrer, que le mode de recrutement des fonctionnaires civils a lieu par des concours. Au lieu d’être nommés directement par le ministre, comme les employés des administrations anglaises, ceux des administrations indiennes ne doivent leur élévation qu’à leur seul mérite. Pour ces insurgés que l’on a si impitoyablement mitraillés a commencé une ère de justice et d’équité. Les faits sont venus démontrer la justesse des réformes accomplies par les Anglais ; car, depuis la pacification, la révolte n’a plus relevé la tt ; ie.

Pays à l’O. de l’Iraouady et. du Salouen

Pays à l’E. du Salouen

INDE

L’exposé suivant démontre que l’Angleterre a triomphé des difficultés financières de l’Inde, et que la voie suivie par elle est aussi libéra !* ! que féconde. Au temps de l’empire mogol.sous Akbar et Aureng-Zeyb, les revenus de l’Inde ont varié de 500 à 650 millions de francs ; en 1858-1859, ils étaient de 900 millions de francs ; en 1870-1871, ils se sont élevés à 1,308,194,375 francs et les dépenses de la même année à 1,304,707,825 francs. L’opium entre dans ce chiffre pour une somme de 178 millions : car le gouvernement anglais, qui met tant d’ardeur légitime à empêcher la traite des noirs, n’a pu se décider encore à renoncer aux beaux bénéfices que lui procure l’empoisonnement des Chinois.

Le budget de l’armée est assez lourd. Le nombre des soldats européens est de 92,000 ; mais les maladies enlèvent chaque année 6,000 à 7,000 soldats européens ; aussi fait-on les plus grands efforts pour améliorer l’état sanitaire des troupes.

Les travaux publics ont également absorbé, dans ces dernières années, des sommes très-considérables. Les chemins de fer, construits et exploités par l’État, représentent actuellement un capital de près de 2 milliards et donnent annuellement un.produit net de 65 millions de francs. La télégraphie possède deux lignes qui mettent le pays en communication avec l’Europe ; son réseau entier comprend 14,000 milles de fils et produit annuellement 6 millions de francs.

Le niveau de l’instruction parmi les indigènes tend à s’élever de plus en plus, grâce aux encouragements et aux facilités que présente l’admission des enfants dans les écoles fondées ou soutenues par le gouvernement. Les progrès paraissent être surtout remarquables dans les provinces du nord-ouest et à Bombay. Les dépenses occasionnées par l’entretien des écoles dépassent l million de francs. L’État entretient des écoles nombreuses, et il existe des institutions privées dans lesquelles on enseigne librement toutes les religions du monde. La liberté la plus complète existe pour la presse indigène, qui discute tous les actes du gouvernement.

Les Anglais peuvent se vanter d’avoir aboli d’une manière complète les sacrifices des suttees (femmes brûlées sur la tombe de leur mari). Les thugs ou étrangleurs ont été si activement traqués que l’on a pu abolir les commissions spéciales chargées de les poursuivre. D’après la notification officielle, de l’abolition de cette juridiction spéciale, on sait que 1,300 cas de meurtre commis par des étrangleurs ont été constatés ; depuis l’établissement de la commission spéciale dans le Pendjab, environ 800 membres de cette criminelle association furent condamnés à mort.

Histoire. Séduits par l’exemple des Portugais et des Hollandais, leurs successeurs, qui tiraient de leurs possessions de l’Inde d’immenses revenus, les Anglais songèrent de bonne heure à fonder dans ce pays des établissements commerciaux. Dès 1 année 1600, le privilège de cette exploitation fut concédé a une compagnie de marchands de Londres, premier germe de la puissante compagnie dont l’autorité souveraine n’a succombé que de nos jours.

Nous avons raconté ailleurs (v. compagnie) l’histoire de ce gouvernement de marchands ; nous avons dit comment l’annexion violente du royaume d’Oude (1858) et l’atroce répression de l’insurrection amenèrent la suppression de la trop puissante compagnie et l’installation d’une administration plus libérale (v. cipayes). La sage administration des vice-rois, qui a succédé à celle de la compagnie, a amené un grand apaisement dans les esprits, et la situation des Anglais dans l’Inde semble d’autant mieux assurée, que les administrateurs s’attachent enfin à gagner les indigènes plutôt qu’à les effrayer. En 1869, le duc d’Édimbourg, second fils de la reine Victoria, a visité 1 Inde et y a été accueilli avec un véritable enthousiasme par la population, frappée surtout par la magnificence extraordinaire dont le vice-roi, lord Mayo, avait eu l’habileté d’entourer cette visite.

En février 1872, lord Mayo a été assassiné. La politique était complètement étrangère à ce meurtre, commis par un forçai musulman.

INDE FRANÇAISE. Des établissements que la France avait tenté de fonder dans l’Inde, il ne lui reste plus que cinq villes : Mnhé, Karikal, Pondichéry, Yanaon et Chandernagor (v. ces divers noms). La population de ces cinq villes réunies est de 253,171 individus, dont 1,471 Européens. Les principaux produits du sol, dans l’Inde française, sont le riz, les menus grains, le coco, le poivre-bétel, l’indigo, le callou et l’arack, liqueurs extraites du cocotier. La principale industrie consiste dans la fabrication des toiles dites guinées. Chandernagor n’a guère de relations qu’avec Calcutta. Mahé et Yanaon ne font pas en tout 500,000 francs d’affaires. Le commerce extérieur, dont le total est de 24 millions, se trouve concentré tout entier à Pondichéry et à Karikal. Le plus grand nombre des articles est dirigé sur l’Inde anglaise par des bâtiments anglais. Des navires français se chargent du transport des marchandises à destination de l’île de la Réunion et de la France. Les exportations cor-iistent surtout en guinées destinées à

ÎNDË

l’Afrique, particulièrement au Sénégal, et ! indigo de qualité très-médiocre, en huiles diverses, principalement en huile de coco, en peaux tannées, en épices. Les importations comprennent les vins et liqueurs de F’rance, les vêtements et les pièces de lingerie. Les ports anglais de l’Inde fournissent à la France un débit commercial beaucoup plus important que celui de ses propres colonies. L’importation annuelle s’élève à 4,746,378 francs, et l’exportation à 9,179,125 francs.

Nos possessions de l’Inde sont administrées par un gouverneur, assisté d’un conseil d’administration. Il habite Pondichéry, où se trouvent une cour d’appel et un tribunal de première instance. Il existe quatre autres tribunaux civils à Chandernagor, Mahé, Karikal et Yanaon. Les blancs sont régis par la loi française ; quant aux Indiens, ils restent soumis aux lois et coutumes du pays. L’irfstruction est donnée à 7,000 enfants environ. — Histoire, A diverses reprises, les Français avaient tenté sans succès de fonder des établissements durables dans la presqu’île indoue, lorsque la Compagnie française des Indes orientales, qui venait de se réorganiser (1664), résolut d’y acquérir des possessions. Elle commença par établir un comptoir à Surate, mais l’abandonna bientôt pour acheter Pondichéry, et, en 1688, elle obtint d’Aureng-Zeyb la possession de Chandernagor. Pendant la guerrre qui eut lieu entre Louis XIV et la Hollande, celle-ci s’empara de Pondichéry ; toutefois, cette ville retourna à la Compagnie à la suite du traité de Ryswyk (1697), et elle forma bientôt une florissante colonie, grâce à la sage administration de François Martin. Par la suite, la Compagnie acheta Karikal avec son territoire, puis elle s’empara de Yanaon et de Mazulipatam, où la France ne possède plus aujourd’hui qu’une toge, une aidée et deux petits territoires habités par des Indiens. La prospérité de l’Inde française s’accrut sensiblement sous la direction de Dupleix, qui, après avoir dirigé le comptoir de Chandernagor, devint, en 1742, gouverneur de Pondichéry, où il étala le faste et l’autorité d’un vice-roi. Une flotte anglaise étant venue attaquer Pondichéry (1748), Dupleix fit une brillante résistance et empêcha l’ennemi de s’emparer de la ville. Vers la même époque, il reçut de vastes concessions de terrain et des sommes importantes en échange de secours qu’il donna à un rajah duDecan ; mais, bientôt après, le rajah fut vaincu et détrôné par les Anglais, pendant que, de son côté, Dupleix était complètement battu devant Maduré, dont il faisait le siège. Rappelé en France à la suite de cet échec, il fut remplacé, en 1756, par Lally, chargé de défendre les établissements français dont voulait s’emparer l’Angleterre. Malheureusement, Lally manquait d’esprit politique, et il se rendit aussitôt extrêmement impopulaire par sa dureté et sa violence. Ayant été attaqué par les Anglais à Pondichéry, il ne trouva nul appui dans la population, qu’il s’était aliénée, et, se vit contraint de rendre la ville et de se constituer prisonnier. Les autres possessions françaises de l’Inde tombèrent successivement au pouvoir de l’Angleterre, qui les rendit à la France quelques années après, mais en partie ruinées et sensiblement diminuées. L’infériorité de sa marine, la dissémination de ses possessions ne permettaient pas à la France de soutenir avec avantage une lutte avec l’Angleterre dans ces régions lointaines. Aussi, lors des guerres qui eurent lieu sous la République et le Consulat entre notre pays et les Anglais, ces derniers se rendirent-ils maîtres de nos colonies indoues (1793 et 1803) ; elles nous furent rendues à la suite des traités qui eurent lieu après la seconde rentrée des Bourbons, et nous les avons toujours conservées depuis.

INDE PORTUGAISE. Les Portugais, qui ont longtemps, parmi les nations européennes, dominé seuls dans l’Inde, ne possèdent plus dans ce pays que Goa, Pandjim, Damaun et Diu. La première apparition des Portugais dans l’Inde date de l’expédition de Vasco de Gama (1497). Pour protéger leur commerce, qui prit un rapide accroissement, ils fondèrent divers établissements, construisirent des forts, bâtirent de3 villes. Deux grands noms se rattachent aux commencements de la puissance portugaise dan3 l’Inde, et expliquent son rapide accroissement : Almeida et surtout Albuquerque, le véritable fondateur de cet empire, à qui il donna Goa pour capitale. Mais on pouvait dès lors entrevoir les causes inévitables de sa dissolution. Les conquérants portugais, guidés surtout par l’ambition et le fanatisme, s’occupaient plutôt de dompter les indigènes, d’en faire des esclaves pour les soumettre de force à la foi, que de les gagner par une sage tolérance et par l’influence de la civilisation. Il est impossible, dans un pays où l’on ne saurait avoir la supériorité du nombre, de régner éternellement par la force. Aussi les Hollandais, en attaquant les colonies portugaises, trouvèrent facilement des alliés parmi les indigènes que les Portugais n’avaient pu dompter et n’avaient pas essayé de séduire ; après une série de défaites, ils durent abandonner la plus grande partie de leurs possessions.

INDE NÉERLANDAISE. L’histoire des possessions hollandaises de l’Inde se confond

ÎNDê

avec celle de la Compagnie des Grandes Indes (v. compagnie). Lorsque cette institution fut supprimée par les états généraux, en 1795, ses finances étaient dans un état complet de délabrement, par suite de la mauvaise gestion de ses affaires. La république Batave déclara propriété nationale les possessions hollandaises de l’Inde. Cet état de choses dura jusqu’en 18Î4, époque où une nouvelle compagnie fut fondée, avec des privilèges analogues à ceux de l’ancienne, moins étendus toutefois. Un vice radical, toujours menaçant pour l’avenir des colonies hollandaises, a été rétabli avec la compagnie • c’est le monopole commercial.

1NDÉBROUILLABLE adj. (ain - dé - brou-11a-ble ; Il mil. — du préf. in, et de débrouiltable). Que l’on ne peut débrouiller : Eche-

Veau INDEBROUILLABLE.

— Fig. Qui ne peut être éclairci, expliqué ou compris : Affaire INdébrouilLable. Point d’histnire indébrooii.lable. La question du bien et du mal est un chaos indébrouillable pour ceux gui cherchent de bonne foi. (Volt.)

INDÉCACHETABLE adj. (ain-dé-ka-cheta-ble — du préf. in, et de dêcaehétable). Que l’on ne peut décacheter : Enveloppe de lettre

INDÉCACHETABLE.

INDÉCEMMENT adv. (ain-dé-sa-man(du préf. lit, et de décemment). D’une manière indécente : Être vêtu indécemment. 5e découvrir INDÉCEMMENT.

— Contre la bienséance : Agir, se comporter indécemment. Répondre indécemment.

INDÉCENCE s. f. (ain-dé-san-ce — du préf. in, et de décence). Vice de ce qui est contraire à la décence : £’indécence des habita, des manières, des discours.

La danse et tous les arts, briguant de vils succès, De leurs jeux effrontés deploynnt l’indécence. Par des tableaux impurs appellent la licence.

L.ECOUTÉ.

Il Action, propos, chose contraire à la décence ou aux bienséances : Dire, commettre une indécence. Ouvrage plein ^’indécences. Une pareille flagornerie Est une véritable indécence.

INDÉCENT, ENTE adj. (ain-dé-san, an-te

— du préf. in, et de décent). Contraire à la décence : Paroles indécentes. Habit indécent. Action indécente. Posture indécente. Tableau indécent. Une nudité entière est quelquefois sans indécence ; une nudité partielle est souvent ^-m-indécente. (Sennncour.) Les danseuses de l’Opéra n’ont de vêtement que bien juste de quoi rendre la nudité plus indécente. (A. Karr.) il Qui dit ou fait des choses indécentes : Vous êtes bien indécent. Cette femme est Ii^-indécente dans sa mise.

— Contraire aux bienséances : La raillerie est toujours indécente. (M™» de Puysieux.) Le roi n’éclata point : les cris sont indécents

À la majesté souveraine.

La Fontaine.

— s. m. Ce qui est indécent, contraire à la décence ; Dès que le faux, le mauvais et ^’indécent sont applaudis dans les ouvrages d’esprit, ils le sont bientôt dans les mœurs. (Mass.)

INDÉCHIFFRABLE adj. (ain-dê-chi-fra-ble

— du préf. in, et de déchiffrable). Impossible ou très-difficile à déchiffrer ou à deviner : Écriture indéchiffrable. Logogriphe indéchiffrable. Manuscrit indéchiffrable. C’est visiblement pour cacher la négligence de son instruction que Napoléon a rendu son écriture indéchiffrable. (Cbateaub.)

— Impossible ou très-difficile à exécuter, en pariant de musique : Air indéchiffrable.

INDÉCHIFFRABLEMENT adv. (ain-déchi-fra-ble-man — rad. indéchiffrable). D’une manière indéchiffrable : Manuscrit indÉchif-

FRABLEMENT écrit.

INDÉCHIRABLE adj. (ain-dé-chi-ra-bledu préf. in, et de déchirablé). Qui ne peut être déchiré, qui n’est pas sujet à se déchirer :

Etoffe INDÉCHIRABLE.

INDÉCIS, ISE adj. (ain-dé-si, ize — d’un type latin indécisus, proprement qui n’est pas tranché, qui n’est pas coupé, de in négatif, et de décisus, participe passif de dectdere, couper, décider. Scheler remarque fort judicieusement que le simple décis n’existe pas, et que, par cette raison, il vaudrait mieux dire indécidé). Douteux, incertain ; qui n’est pas décidé, résolu : Question indécise. Victoire restée indécise.

— Indéterminé, mal défini ; difficile à distinguer, à reconnaître : Traits indécis. Lumière indécise. Formes vagues et indécises. L’honneur ne souffre rien à’indécU sur son compte.

La Chaussée.

— Qui a de la peine à se décider ; qui n’a point encore pris un parti : Caractère, esprit indécis. Je suis encore indécis. Il n’y a que les sots qui soient indécis. (Catherine II.)

— Substantiv. Personne indécise : Les indécis ressemblent beaucoup aux lâches. À force de voir les différents côtés des choses, on devient indécis. (Renan.)

INDÉCISION s. f. (ain-dê-si-zi-on — du préf. in, et de décision). Caractère, état d’une personne indécise : Être, flotter dans J’indfcision. £.’indécision et l’incertitude conduisent souvent au préjugé et à la surprise. (Mass.)

— État, caractère de ce qui est indécis,