Page:Lassaigne - Études des effets et des avantages du tondage chez nos grands animaux domestiques.djvu/15

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Nous extrayons sa description du bulletin de la Société protectrice des animaux (année 1862), où dans un rapport adressé par M. Valserres à la Société, il est dit : « La tondeuse mécanique de M. Nabat se compose de deux organes distincts : le premier est le moteur qui comprend une roue, un pignon et un volant mu à bras. Le pignon fait tourner une chaîne qui transmet le mouvement de rotation au second organe, l’appareil sécateur. Cette chaîne est faite avec des maillons articulés et des fils d’acier trempé qui sont flexibles et permettent ainsi de suivre toutes les ondulations que le terrain ou la position peuvent présenter. Le sécateur se compose d’un cylindre armé de 7 lames en hélices et d’une lame femelle qui, ensemble, forment le ciseau ; au-dessous de la lame femelle se trouve un peigne en fer qui relève le poil, et protége l’animal contre toute coupure. Deux ressorts à boudin enchaînés dans les montants du sécateur, pressent constamment le cylindre contre la lame femelle, de sorte que l’appareil s’affûte en travaillant.

Lorsque l’on veut faire fonctionner la tondeuse, l’aide prend le moteur de la main gauche, passe le pied gauche dans l’étrier qui est à son extrémité, et avec la main droite il met l’appareil en mouvement : la chaîne tourne sur elle-même, sans secousses et sans se vriller, et communique sa force au cylindre qui ne donne pas moins de 5000 coups de lame par minute ; le tondeur prend l’appareil à deux mains, et le promène sur l’animal comme un fer à repasser. Il peut ainsi suivre toutes les parties du corps, qu’elles soient saillantes ou rentrantes, sauf le dessous de la ganache et les parties creuses des jambes. »

Enfin M. Valserres fait observer que l’emploi de la tondeuse mécanique de M. Nabat n’est point désagréable pour le patient. Ainsi, il peut arriver parfois que les bêtes ton-