Page:Lassaigne - Études des effets et des avantages du tondage chez nos grands animaux domestiques.djvu/32

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dérations auxquelles nous nous sommes livrés. Elles se résument d’ailleurs dans tout le bien que l’on doit attendre d’une mesure hygiénique négligée, qui cependant, à de nombreux points de vue, procure aux propriétaires des avantages réels très considérables.

Pour être complet, enfin, nous terminerons en exposant sommairement les indications du tondage.

Recommanderons-nous cette pratique sur tous les chevaux sans distinction aucune ? Nous sommes bien persuadé qu’elle se montrerait dans tous les cas bienfaisante. Cependant, pour ne pas laisser croire à nos lecteurs que nos manières de voir sont absolues, nous garderons le silence sur les chevaux de race à peau très fine qui n’est jamais recouverte d’une épaisse couche de poils ; sur ceux qui ne sont destinés qu’à un léger travail qu’ils exécutent sans peine, sur ceux-là, disons-nous, nous voulons bien reconnaître que le tondage peut offrir de faibles intérêts.

Mais nous ne dirons pas de même des chevaux qui exécutent des travaux pénibles, couverts en toute saison de poils épais, longs, sous lesquels ils suent presque constamment ; des chevaux à tempérament lymphatique, de race commune ; pour eux nous ne saurions trop recommander de pratiquer la tonte.

Le tondage tonifie la peau d’une manière remarquable et augmente les contractions musculaires. Du reste, ne savons nous pas qu’à Rome les athlètes se frottaient la peau avant de paraître dans l’arène d’où ils devaient sortir glorieux ? Les boxeurs anglais ne font-ils pas de même encore aujourd’hui avant de commencer leur lutte ?…

Quant aux chevaux de luxe, ils restent dans le domaine de la fantaisie ; l’hygiène qui les concerne à ses règles et ses principes particuliers ; pour eux sont les soins empres-