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Bergen. — Le comptoir. — Spéculation des négocians. — Incendies perpétuels. — Pontopiddan. — Holbelg. — Sulun.


Ce fut dans le onzième siècle, en 1070, que le roi de Norvège, Ole-Kyrres, fonda Bergen, tant à cause du bon port, que de la quantité prodigieuse de poissons que l’on trouve dans ces parages. Cette ville est bâtie en fer-à-cheval autour du port qui est très-considérable. Le grand nombre de ses habitans a pendant plus de trois cents ans été composé de gens de toutes les nations, mais sur-tout d’Allemands qui y ont toujours été très-nombreux ; ils y ont été assez puissans, pour y avoir leur police et leurs lois indépendantes.

Durant la ligue des villes hanséatiques, Bergen était une des plus considérables. c’est là qu’était le grand dépôt des marchandises destinées aux pays du Nord.

L’association ancienne de ces marchands étrangers, a fait à Bergen l’établissement de commerce le plus extraordinaire ; on le nomme le comptoir. Ces étrangers, abusant de leurs forces et de leur nombre, se faisaient craindre des habitans et les