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och hielte ohänmad. Alsen den 20 augusti 1772. (*)

Pehr Andersson i Norrbyn.

La misère et la détresse, où cette armée s’est trouvée, ne peuvent guères être comparées qu’à celles que dut endurer l’armée de Cambyse dans les sables brûlans de l’Afrique ; mais celle-ci fut toute enterrée dans les sables, pas un homme n’échappa. Si la tempête eût continué après la troisième nuit, il est certain que tel eût aussi été le sort de l’armée suédoise.



(*) Mais je crois, que si les soldats avaient connu la mort du roi Charles, avant de sortir de la Norvège, ils y seraient plutôt tous restés que de mourir de froid et de faim, et de laisser un si grand roi et héros sans vengeance. à Alsen le 20 aoust 1772.

Pierre Anderson de Norrbyn.

Une partie de ce récit est tirée de la relation du pasteur Idman chapelain du régiment du Jãmeteland avec cette inscription folkets rop pô norrska fiällen (le cri du peuple sur les fiälles norvégiennes). Le reste vient de différentes Personnes, dignes de foi, entre autres du baron Hiertat, qui m’a assuré l’avoir souvent entendu répéter à des gens qui y avaient été.



Malgré cette histoire épouvantable, je me déterminai à traverser ces fiälles redoutables ; j’aurais bien désiré passer sur le terrain même,