Page:Laveleye - Les Nibelungen.djvu/213

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Là attendait plus d’une noble vierge qui depuis la mort d’Heiche était dans la douleur. Kriemhilt y trouva sept filles de rois, dont la beauté ornait les États d’Etzel.

La jeune dame Herrât dirigeait cette suite. Elle était fille de la sœur de Helche et riche en vertus, l’épouse de Dietrîch et l’enfant d’un noble roi, étant fille de Nentwîn.

Plus tard elle fut l’objet de grands honneurs. Son âme se réjouit de l’arrivée des étrangers ; de grands préparatifs étaient faits pour les recevoir. Qui pourrait vous décrire la vie que le roi mena depuis ? On n’avait pas mieux vécu chez les Hiunen du temps de l’autre reine.

Quand le roi et sa femme eurent quitté les bords du fleuve, on dit le nom de ces dames à la noble Kriemhilt, qui les salua très gracieusement. Oh ! avec quelle puissance elle occupa la place d’Helche !

Chacun lui offrit son loyal service ; la reine distribua à pleines mains de Tor et des vêtements, de l’argent et des pierreries. Elle donna alors tout ce qu’elle avait apporté chez les Hiunen, de par delà le Rhin.

Aussi depuis lors, tous les parents et tous les hommes du roi lui furent-ils soumis avez dévoûment, si bien que dame Helche ne leur commanda jamais d’une manière plus absolue, que ne le fit Kriemhilt jusqu’à sa mort.

La cour et le pays vivaient si honorablement, qu’en tout temps on y trouvait des divertissements suivant le goût et l’humeur de chacun, par l’effet de la générosité du roi et de la bonté de la reine.