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XXVIII COMMENT KRIEMHILT REÇUT HAGENE.

Quand les Burgondes arrivèrent dans le pays, le vieil Hildebrant, de Vérone, l’apprit et il dit à son maître qu’il en avait souci. Il le pria de bien recevoir les chevaliers adroits et vaillants.

Wolfhart l’agile fit amener les chevaux. Maints forts guerriers chevauchèrent avec Dietrîch dans la plaine, où ils voulaient saluer les étrangers. On avait dressé en cet endroit mainte belle tente.

Quand Hagene les vît s’avancer de loin, il dit très courtoisement à ses maîtres : — « Maintenant, guerriers rapides, descendez de vos coursiers, et allez à la rencontre de ceux qui veulent vous recevoir.

« Voici venir une troupe qui m’est bien connue. Ce sont les guerriers très agiles de l’Amelungen-lant. L’homme de Vérone les conduit ; ils portent l’âme très haute : ne dédaignez nul des hommages qu’on vous rendra. »

Descendus de cheval, maints chevaliers et varlets se tenaient à côté de Dietrîch, et c’était à bon droit. Ils s’avancèrent vers les étrangers jusqu’au lieu où ces héros s’étaient arrêtés, et saluèrent avec affabilité ceux du pays burgonde.

Vous désirez sans doute ouïr ce que le chef dit aux fils d’Uote, quand il les vit ainsi venir à sa rencontre. Ce voyage l’affligeait, et il s’imaginait que Ruedigêr le savait et le leur avait dit.

— « Soyez les bienvenus, seigneurs Gunther et Gîselher, Gêrnôt et Hagene, et vous aussi Volkêr et Danc-