Page:Lavignac - Le Voyage artistique à Bayreuth, éd7.djvu/309

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2o  Que de ces motifs importants je ne signale que les emplois très nettement caractérisés ;

3o  Que les partitions réduites au piano[1] ne peuvent pas toujours et partout présenter tous les motifs contenus dans la partition d’orchestre.

Tels qu’ils sont, je crois que ces tableaux seront instructifs et faciliteront les recherches.

On y pourra juger instantanément de l’importance relative des motifs par la fréquence de leur emploi, les grands motifs essentiels traversant toute l’œuvre, et les motifs simplement épisodiques ne figurant que dans deux ou trois colonnes voisines ; on y verra quelles sont les scènes dans lesquelles un motif donné a déjà paru ou reparaîtra ; quels sont les motifs qui forment la charpente de telle ou telle scène, etc. En comparant entre eux les divers tableaux relatifs à des ouvrages d’époques différentes, on voit en quelque sorte le procédé se former, l’emploi des Leit-motifs, purement accessoire dans Tannhauser, devenir déjà considérable dans Lohengrin, puis, à partir de Tristan, absolument systématique et organisé.

Dans les analyses, comme dans les tableaux, les thèmes seront présentés dans l’ordre de leur première apparition intégrale, en suivant le cours du drame, ce qui permettra de les découvrir sans difficulté en feuilletant attentivement

  1. Les réductions les plus complètes et les plus fidèles de Tristan, des Maîtres Chanteurs, de la Tétralogie et de Parsifal sont celles de Klingworth, qui ne s’adressent qu’aux virtuoses ; les amateurs seront plus à leur aise avec la réduction, parfois incorrecte, de Kleinmichel. C’est à cette dernière édition que sont empruntés, avec l’autorisation des maisons Schott et Cie et Breitkopf et Härtel, la plupart des exemples de ce volume. MM. Durand et fils m’ont donné une autorisation analogue en ce qui concerne les partitions de Tannhauser et de Lohengrin.