Page:Lavignac - Le Voyage artistique à Bayreuth, éd7.djvu/500

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chant ; elles lui demandent de leur donner sa bague (Adoration de l’or, L’Anneau), qu’il a conquise en tuant le Dragon furieux ; il s’y refuse, elles le narguent sur son avarice, l’excitent par leurs rires moqueurs, puis, au moment où il va céder, elles prennent une physionomie sérieuse et lui révèlent l’anathème attaché à L’Anneau (cette phrase se termine par Le Regret de l’amour) ; elles lui annoncent sa mort prochaine s’il ne leur rend l’anneau maudit (Puissance de l’anneau, Malédiction de l’anneau, La Servitude, L’Adoration de l’or, etc.). Il aurait cédé à leurs charmes, mais il ne cédera pas en face d’une menace ; du moment où l’anneau constitue un danger pour son possesseur (Le Traité, L’Anneau, Fafner), il le gardera (Cri de triomphe du Nibelung). Grande agitation des Nixes, qui voient encore une fois leur or leur échapper ; elles essayent de persuader le téméraire de sa démence, mais, voyant qu’il leur faut renoncer à ressaisir L’Anneau, elles reprennent paisiblement leurs ébats et disparaissent sur une reprise du chatoyant ensemble qui a ouvert l’acte.

Resté seul, Siegfried entend les fanfares de Gunther et de Hagen se rapprocher, accompagnées par les motifs de La Malédiction de l’anneau et La Servitude, et leur répond par L’Appel du fils des bois.

Scène ii. — Pendant que Gunther et Hagen s’approchent, suivis des hommes qui portent le produit de leur chasse et l’entassent au pied des arbres, l’orchestre se joue avec les motifs de chasse, laissant transparaître parfois quelques dessins empruntés au Trio des Filles du Rhin, encore dans l’esprit de Siegfried, auxquels se joignent, dès que le dialogue s’engage, L’Amitié perfide de Hagen, La Servitude, La Vengeance, quelques notes de L’Oiseau, un peu plus loin L’Amour héroïque et La Jus-