Page:Lavignac - Le Voyage artistique à Bayreuth, éd7.djvu/526

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ment de Kundry ; pendant que, farouche, elle refuse les remerciements du roi, des dessins tortueux et sournois, nénssés de notes chromatiques, nous révèlent quelque chose de sa nature bizarre ; ils se terminent par un retour plus violent du rire nerveux. Le cortège s’étant remis en marche, aux gémissements de La Souffrance cruelle, pourtant tempérée par La Brise, la conversation reprend intime et affectueuse entre le chevalier Gurnemanz et les jeunes écuyers avides de s’instruire. Sur quoi peut-elle rouler ? Sur le saint Graal, objet de toutes les préoccupations des pieux chevaliers, sur les allures singulières et énigmatiques de Kundry, sur sa Galopade encore récente ; sur La Cène, qui forme la base symbolique du culte du Graal ; sur La Promesse d’un nouveau Rédempteur, qui viendra délivrer le roi de ses tortures ; sur La Magie,

LA MAGIE
[partition à transcrire]


qui oppose ses maléfices et ses envoûtements à la pureté de la sainte religion du Graal, de La Lance et de La Foi, que résume en un mot La Cène.

[Le thème de La Magie, ainsi que le suivant, Klingsor, prendront leur grande extension au 2e acte ; ils ne figurent ici qu’épisodiquement, pour documenter le récit.]