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  Limite des Atmosphères. 29

gion beaucoup plus chaude du système solaire ; dans la région de mercure, par exemple, où la chaleur habituelle est probablement fort supérieure à celle de l’eau bouillante : bientôt l’eau, tous les fluides susceptibles de se vaporiser à des degrés voisins de l’eau bouillante, & le mercure lui-même, entreroient en expansion ; ils se transformeroient en fluides aériformes ou gaz, qui deviendroient parties de l’atmosphère. Ces nouvelles espèces d’air se mêleroient avec celles déjà existantes, & il en résulteroit des décompositions réciproques, des combinaisons nouvelles, jusqu’à ce que les différentes affinités se trouvant satisfaites, les principes qui composeroient ces différens airs ou gaz, arrivassent à un état de repos. Mais une considération qui ne doit pas échapper, c’est que cette vaporisation même auroit des bornes : en effet à mesure que la quantité des fluides élastiques augmenteroit, la pesanteur de l’atmosphère s’accroîtroit en proportion : or, puisqu’une pression quelconque est un obstacle à la vaporisation, puisque les fluides les plus évaporables peuvent résister, sans se vaporiser, à une chaleur très-forte, quand on y oppose une pression proportionnellement plus forte encore ; enfin, puisque l’eau elle-même & tous les liquides, peuvent éprouver dans la machine de