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VIII


Ainsi j’apparaîtrai dans les hautes Abruzzes ;
Dans Naples, la chantante, et Torre del Greco :
Pays où le soir d’or est plein de cornemuses,
Où l’on entend sonner des flûtes dans l’écho.

Je me promènerai par la grecque Apulie ;
Par la Sardaigne ardente au vent chargé de sel :
Je saurai la douceur et la mélancolie
Des lacs lombards, qui sont comme un fluide ciel ;

Et, partout, acclamant le pèlerin lyrique,
M’entoureront, restés à mon âme tous chers,
Les fils, les héritiers de l’Ausonie antique,
Grave et pure Sybille, assise entre deux mers !