apparu jadis, forcené, devant le bûcher.
« Ah ! pensa-t-elle, mon ami est découvert, le roi l’a pris ! »
Son cœur se refroidit dans sa poitrine, et sans une parole, elle s’abattit aux pieds du roi. Il la prit dans ses bras et la baisa doucement ; peu à peu, elle se ranimait :
« Amie, amie, quel est votre tourment ?
— Sire, j’ai peur : je vous ai vu si courroucé !
— Oui, je revenais irrité de cette chasse.
— Ah ! seigneur, si vos veneurs vous ont marri, vous sied-il de prendre tant à cœur des fâcheries de chasse ? »
Marc sourit de ce propos :
« Non, amie, mes veneurs ne m’ont pas irrité ; mais trois félons, qui, dès longtemps, nous haïssent ; tu les connais, Andret, Denoalen et Gondoïne : je les ai chassés de ma terre.
— Sire, quel mal ont-ils osé dire de moi ?
— Que t’importe ? Je les ai chassés.
— Sire, chacun a le droit de dire sa pensée. Mais j’ai le droit aussi de connaître