Page:Leconte de Lisle - Derniers Poèmes, 1895.djvu/96

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Ces beaux arbres, témoins de tant d’amours anciennes,
Qui fléchissaient, chargés du poids des jours sans fin,
Respirent, rajeunis, ton arome divin,
Ô Fleur, vivante Fleur, Rose de Louveciennes !

Sous leur ombre un Poète immortel a chanté
Dont ils gardent encor la mémoire pieuse.
N’entends-tu pas errer cette âme harmonieuse
Comme un battement d’aile autour de ta beauté ?

Ah ! s’il pouvait renaître à la clarté bénie,
Mieux que les noms charmants qui lui furent si chers,
Il ferait resplendir dans l’or pur de ses vers
Ton doux nom florentin sacré par son génie !